Je remercie
Monsieur le Professeur Michel SOËTARD de m’avoir fait l’honneur d’accepter de diriger ma recherche et d’avoir été un véritable « éducateur » pendant toutes ses années,
Monsieur le Professeur Guy LE BOUËDEC, pour son précieux questionnement tout au long de l’élaboration de cette thèse,
Monsieur le Professeur Bertrand BERGIER, pour l’intérêt qu’il a bien voulu porter à mon travail et ses critiques toujours constructives,
Monsieur le Professeur Michel TOZZI, pour ses productions et son écoute,
Et aussi,
Ma famille sans laquelle je n’aurai pu poursuivre mes recherches, sans leur soutien financier et surtout moral,
Les collègues doctorants, pour le partage de nos questions et de nos inquiétudes dans l’élaboration de nos thèses respectives,
Les collègues du Centre de Formation Pédagogique d’Avrillé, pour leur soutien et encouragement au quotidien,
L’Institut Coopératif de l’Ecole Moderne, pour leurs ressources pédagogiques et leurs diverses rencontres,
Les enseignants du groupe départemental du Maine-et-Loire de la pédagogie Freinet pour leurs éclairages sur la mise en pratique actuelle,
Les différents contacts pris au Conservatoire du Patrimoine et des traditions Freinet, pris sur place à La Garde Freinet (83),
L’ensemble des documentalistes qui m’ont régulièrement accordé du temps pour m’aider dans ma recherche documentaire.
LE PROJET DE SOCIALISATION DE L’ENFANT DANS LA PEDAGOGIE DE CELESTIN FREINET
Célestin FREINET (1896 – 1966) figure parmi les partisans de l’éducation nouvelle. Pédagogue très engagé, FREINET a réellement visé une ‘ « révolution ’» de l’enfant à la vie sociale, par ses positions pédagogique, sociologique, psychologique et philosophique. Il a tenté de transformer l’école en un lieu de vie, social et vivant.
L’objectif de ce travail est d’analyser la méthode pédagogique (travail de groupe, plan de travail individualisé) et de comprendre les idées, les principes et les pratiques scolaires de ce pédagogue.
L’analyse est focalisée sur la socialisation scolaire que FREINET qualifie à la fois de fin et de processus de l’éducation. La socialisation est caractérisée par trois aspects : la personnalisation, l’individualisation et la moralisation. En fonction de ces trois processus en interaction permanente, nous montrons que la socialisation dans la pédagogie FREINET met en valeur la construction de la culture personnelle, la vie d’ensemble et la responsabilisation des élèves.
L’étude se déroule en trois temps : S’interroger, dans un premier temps sur la position même de FREINET, sur ce concept de socialisation, par rapport à des philosophes et sociologues contemporains, qui ont traité le sujet ; le second temps expose comment FREINET a pu finalement monnayer les techniques, le travail dans sa pensée et pratique pédagogiques, alors que le dernier temps ouvre la réflexion sur la place qu’occupe la morale dans cette pensée pédagogique nouvelle.
Socialisation – Individualisation – Personnalisation – Moralisation – Pédagogie nouvelle –Nature – Travail – Coopérative – Citoyenneté – Démocratie
CF is among the pioneers of a new form of education. A committed pedagogue, Freinet, thanks to his viewpoints, be they pedagogical, sociological, psychological or philosophical, aimed at provoking a real revolution concerning the place of the child in society. He attempted to make the classroom a lively and sociable place.
The aim of this study is to analyse his pedagogical ideas ( group work and individual work areas and to understand the ideas, ideals and teaching practices of this pedagogue.
The analysis is based on the notion of educational socialization which Freinet considers as both an aim and the process of schooling. This socialization is characterized by three aspects : personalization, individualization and moralization.
Against the backcloth of these processes which are in constant interaction, we shall show how socialisation within Freinet's philosophy highlights the value of personality building, working together and giving responsibility to pupils.
The study is in three parts :First, we shall analyse Freinet's philosophy, this notion of socialization, comparing it to the work of other contemporary sociologists who worked on the subject. Secondly, we shall see how Freinet eventually managed to exploit his theories, integrating them in his pedagogical philosophy and practice. Finally, we shall study the importance of ethics in this new form of pedagogical thinking.
« Notre éducation sera communautaire : l’Ecole Freinet sera le domaine des enfants, où tout est étudié et réalisé pour les enfants. C’est d’une heureuse coopération entre enfants, entre enfants et adultes aussi, que naîtra la formation sociale idéale des élèves qui nous sont confiés ».
FREINET. C., L’éducateur prolétarien, n° 18, 10 juin 1935.