B- La précarité du réseau

De nombreuses expériences de réseau peinent à s’institutionnaliser. Trois exemples locaux constituent ici le matériau à partir duquel nous avons interrogé le réseau en actes : un conseil local de santé mentale, la mise en place d’une coopération ville-hôpital, un dispositif d’aide aux aidants. Ces trois expériences ont toutes été menées depuis trois à cinq années ; elles constituent pour notre analyse un terrain d’interrogation pour la question des étapes propres aux réseaux de santé de santé mentale. La signature d’une Charte de prévention en santé mentale entre la ville de Rillieux-La-Pape date de 1999 : nous pouvons donc étudier quatre ans de pratique. Le dispositif mis en place par le Contrat de ville de Pierre-Bénite débute en septembre 2004 : nous avons donc plutôt étudié sa genèse depuis 2002. Le conseil local de santé mentale du XXème arrondissement de Paris a été créé au début de l’année 2003 : ses premiers développements pratiques feront donc l’objet de notre analyse. Ces trois coupes nous ont permis de questionner le réseau sur les obstacles externes et internes à son institutionnalisation. Nous en avons identifié plusieurs qui nous informent sur des effets, soit matériels, soit symboliques, du travail de réseau1495.

Notes
1495.

Cette distinction n’a pas vocation à séparer ce qui est de l’ordre de la réalité et ce qui est de l’ordre de l’illusion, mais bien des faits de représentation et des actes à proprement parler.