Chapitre 2 : Formulation du sujet de recherche : une problématique à construire 

Figure 2. Place de l’Etoile : centre ville de Beyrouth
Figure 2. Place de l’Etoile : centre ville de Beyrouth Source : www.solidere-online.com

La relation du public beyrouthin avec son espace public semble pleine d’ambiguïté et de complexité : d’une part, la nature du public beyrouthin ne semble pas évidente ou similaire pour les beyrouthins eux-mêmes ou pour les chercheurs ; chacun explique la citadinité, la citoyenneté ou l’identité de ce public selon des degrés assez diversifiés.

D’une autre part, l’existence même de l’espace public à Beyrouth semble provoquer une polémique voire un débat dans le milieu de la recherche.

Pour cela, parler de politiques publiques d’aménagement d’espaces publics ne semble pas un travail facile : fouiller dans l’histoire, dans les références religieuses, politiques, sociales, nationales et internationales semble être exigent si l’on veut expliquer le ou les référentiels des nouveaux espaces publics beyrouthins.

Ainsi, le rapport entre politiques publiques et espaces publics ne semble pas très clair, surtout que chaque acteur l’explique à sa manière, tout en construisant ses propres argumentations : des enjeux politiques, économiques, urbains, sociaux…

Enfin parler d’un certain rapport entre le public beyrouthin et les politiques publiques ne peut qu’élargir le débat ouvert depuis le début de la reconstruction, et qui interroge l’absence du public dans ce grand processus…

En effet, la problématique s’articule autour des trois concepts, « le public », « l’espace public » et « les politiques publiques » surtout qu’ils présentent un large débat ouvert depuis une décennie :

Ceci nous mène à trois articulations possibles donnant chacune deux questions qui semblent dévoiler le fond, voire l’essence du problème :

Un premier rapport qui traite la relation entre « public » et « espace public », interrogeant ainsi des questions de pratiques sociales, culturelles…

Un deuxième rapport qui s’articule entre « politiques publiques » et « public », et qui nous mène à des questions de médiation et de participation.

Un troisième rapport qui se construit entre « espace public » et « politique publique », et nous mène à des questions de logiques et de référentiels de constitutions des différents espaces.