b- La concertation entre les discours et la réalité : une politique locale de concertation ?

l’expérience du Grand Lyon :

La participation des habitants dans la vie locale et dans les projets urbains est l’un des 21 priorités du plan de Mandat 2001-2007 du Grand Lyon :

Selon G.Claisse, vice président au Grand Lyon, cette politique d’une démocratie plus participative se décline autour de trois grandes actions :

Une première est l’élaboration d’une charte de participation par le Conseil de Développement qui regroupe des représentants de la société civile.

La deuxième, c’est la mise en place pérenne d’instances de concertation, comme la commission consultative d’urbanisme.

La troisième c’est ma mise en place de concertations approfondies et innovantes sur les grands projets d’agglomération.

Quant aux 3 principaux objectifs de cette politique de concertation, ils se résument autour de 3 mots : lisibilité, efficacité et convivialité.

Une lisibilité entre le Grand Lyon et le public lyonnais, afin de favoriser l’écoute, le dialogue et le débat public.

Une efficacité des projets grâce à la participation et aux propositions des gens.

Une convivialité qui développe le sentiment d’appartenance de la population à la cité ; où les projets ne sont pas perçus seulement comme projets techniques et esthétiques, mais comme des projets humains.

Quant à la stratégie de cette politique, elle sera développée autour de quatre temps forts :

Informer d’abord pour répondre à l’objectif de la lisibilité. (affichage, exposition…)

Ecouter ensuite et recueillir une diversité d’avis et de propositions. ( concertation directe )

Dialoguer au cours de réunions publiques, de stratégies de travail de concertation afin d’identifier des thématiques problématiques, des attentes et des préoccupations des habitants.

Enfin, s’engager pour présenter les projets définitifs tels qu’ils seront réalisés et suite aux résultats des concertations.

Devant cette politique ambitieuse, qui définit les objectifs et les moyens, nous ne pouvons que poser quelques questions pertinentes :

Dans quelle mesure peut-on appliquer réellement une telle politique sur le terrain ? Est-ce que les gens seront vraiment associés à cette politique ? Ou bien s’agit-il seulement d’une politique plutôt médiatique que réaliste ?