La ville grecque ou la « Polis » s’organise autour de trois pôles principaux : un premier pôle sacré, (l’Acropole), affecté aux Dieux ; un deuxième pôle « public », l’Agora, affecté aux citoyens, et un troisième pôle « civique », « les théâtres-parlements », affectés aux responsables politiques et quelques citoyens.92 L’Agora grecque, l’espace des citoyens, résume les fonctions essentielles de la cité, voire la vie quotidienne, formé de marchés, halles et rues, est un espace de discussion, de négociation, et de consommation, à la fois un espace fonctionnel, social et politique relevant ainsi plusieurs usages.
‘« Espace de formalisation de l’opinion publique et du gouvernement républicain, l’agora est à la fois un espace physiquement inscrit dans le sol et un espace immatériel où circulent les idées. Elle est le lieu même de la délibération et de la gouvernance. Espace des citoyens, l’agora est une espace de liberté. C’est aussi un espace d’exclusion. Seuls les citoyens y ont accès. »93 ’L’espace public de la ville grecque se résume ainsi par « l’espace du citoyen », à la fois un espace physique, un lieu de brassage social et un lieu de débat public.
SAUVAGE A., « Eveil à l’espace public », in « TOUSSAINT J.-Y., ZIMMERMAN M. ( sous la dir. ), « User, observer, programmer et fabriquer l’espace public », Ed. Presses Polytechniques et universitaires Romandes, 2001,p.24 ».
VOISIN B., « Espaces publics, espaces de ville, espaces de vie », in in « TOUSSAINT J.-Y., ZIMMERMAN M. ( sous la dir. ), « User, observer, programmer et fabriquer l’espace public », Ed. Presses Polytechniques et universitaires Romandes, 2001,p.36 ».