Avec le « projet urbain », l’espace public est mis au premier rang à la fois comme « concept théorique » et comme « concept opérationnel » relevant ainsi plusieurs dimensions à la fois matérielles, spatiales, et immatérielle, sociale, psychologique, symbolique…interrogeant ainsi plusieurs disciplines.
Si nous interrogeons ainsi ce « concept opérationnel» il est devenu le fil directeur de tout « projet urbain », sans lui, il n y a pas de culture commune, il n’y a pas de base commune.
Si nous interrogeons ce « concept théorique », voir les recherches récentes sur ce thème, on se rend compte de leur nouveau langage multidisciplinaire qui se met en ligne pour expliquer « ensemble », pour tisser « ensemble » cette « nationalité » du concept, « l’espace public. Avec l’émergence du projet urbain, le « vocable » est devenu un vrai « concept ».
Le travail le plus récent, sous la direction de F.Tomas, intitulé « Espace public, architecture et urbanité, de part et d’autre de l’Atlantique »,142 qui vise à clarifier l’espace public à travers une vingtaine d’exemples historiques et contemporains confirme bien « l’opérationnalité » du concept à travers des politiques et des actions. Ensuite, celui de M.Bassand, A.Compagnon, D.Joye et V.Stein, intitulé « Vivre et créer l’espace public »143 qui synthétise des recherches menées à Genève sur l’espace public, confirme à la fois « l’opérationnalité » et la « théorisation » du concept à travers l’étude des acteurs et des différentes pratiques. Encore l’ouvrage de J.-Y. Toussaint et M.Zimmermann intitulé « User, observer, programmer et fabriquer l’espace public »144, qui interroge à la fois l’émergence du concept, les pratiques sociales et opérationnelles en analysant en détail quelques études de cas…
Et les recherches et séminaires continuent sur « l’espace public » avec une nouvelle vision :
interroger l’espace public, c’est interroger à la fois toutes les lectures déjà évoquées ; c’est regarder avec une vision multidisciplinaire, à la fois théorique et opérationnelle ; c’est parler à la fois architecture, sociologie, politique, paysagisme, urbanisme, géographie…
‘« Il faut bien mobiliser les acteurs à s’échanger de leurs expériences : cela suppose de satisfaire une triple exigence : d’une part, assurer un minimum de continuité aux actions engagées, d’autre part, renforcer les échanges et rapprochement entre les différents milieux scientifiques à ce programme ; enfin, multiplier les dispositifs d’interface et de recherche entre chercheurs et praticiens. »145 ’ ‘’
TOMAS F. (dir.), « Espaces publics, architecture et urbanité, de part et d’autre de l’Atlantique », Publications de l’université de Saint-Etienne, Saint-Etienne, 2001,p.21.
TOMAS F. (dir.), « Espaces publics, architecture et urbanité, de part et d’autre de l’Atlantique », Publications de l’université de Saint-Etienne, Saint-Etienne, 2001.
BASSAND M., COMPAGNON A., JOYE D., STEIN V., « Vivre et créer l’espace public », ed. Presse Polytechniques et universitaires Romandes, Lausanne, 2001.
TOUSSAINT J.-Y., ZIMMERMAN M. ( sous la dir. ), « User, observer, programmer et fabriquer l’espace public », Ed. Presses Polytechniques et universitaires Romandes, 2001
Plan urbain / DAU/DELEGATION A LA RECHERCHE ET A L’INNOVATION/ LOUISY M.A./ BILLIARD I., « Espaces publics », Ed. Documentation française, 01/09/1988, 131p.