e- Conclusion 

Ainsi, le centre-ville, dont le caractère typique sera préservé, est conçu comme un ensemble de secteurs modernes reliés par des allées piétonnières. Trente-cinq jardins et parcs publics variant de 100 m et 72000 m pour le grand parc sur le remblai, s’offriront aux nouveaux usagers de la ville. L’harmonie entre le passé et l’avenir a été établie grâce à un parc archéologique et aux termes romains restaurés et entourés du premier espace vert de Solidere, un jardin paysager public, le jardin des bains romains, qui sera détaillé plus tard.

Cette harmonie entre les différents sites archéologiques et monumentaux sera tissée avec l’espace public à travers un parcours archéologique.

Ainsi, si nous examinons les grands objectifs et caractéristiques de ce plan directeur des espaces verts du centre-ville ceux du plan de réaménagement des espaces publics, nous pourrons bien le confondre avec une politique d’aménagement d’espaces publics, absente chez la plupart des acteurs concernés dans l’aménagement du Grand Beyrouth.

Cette politique qui hiérarchise les nouveaux espaces publics selon leur échelle et nature se voit très ambitieuses, même si elle a été largement critiquée par tant de personnes, en particulier pour l’absence d’une vraie dimension sociale.

Selon cette politique, on aura des espaces publics à grande échelle ( le grand parc, la marina…), destinés à un large public au niveau national et international ; ensuite nous avons les espaces publics à échelle moyenne (place de l’Etoile, des Martyrs, jardin des bains romains…) qui seront aménagés pour une échelle encore nationale et internationale et enfin des petits espaces verts et places publiques au niveau local et de proximité.

Selon cette politique, les espaces publics seront hiérarchisés encore pour répondre à plusieurs objectifs, en commençant par la revalorisation de l’image de la ville et la conservation de son patrimoine, afin de capter des flux économiques et humains ; ensuite l’objectif architectural et urbanistique afin de relier et de tisser les éléments du centre-ville par un espace public unit et bien aménagé ;

Enfin, l’objectif social, celui de redonner à la ville son rôle cosmopolite intégrant toutes les communautés dans un seul lieu public. Ce dernier a été largement critiqué, car les espaces publics semblaient selon une grande partie des gens, privilégier les dimensions économiques et spatiales au détriment de la dimension sociale.

Ainsi, pour Solidere, la mémoire de la ville sera assurée par l’aménagement des places publiques historiques de la ville ( place de l’Etoile, place des Martyrs, place Riad el Solh…) en plus des parcs archéologiques en cours d’aménagement, sans oublier les bâtiments historiques qui ont été rénovés et réhabilités…

L’aération de la ville sera assurée par l’aménagement des nouveaux espaces publics, voire des nouveaux jardins publics et des boulevards verts ; quant à la socialisation, elle sera assurée à travers l’aménagement de nouvelles places publiques et de nouveaux jardins de loisirs.

La revalorisation physique de la ville sera assumée par la réunification de ses espaces publics à travers les rues, ruelles et toute une gamme de matériaux englobant les trottoirs, les types d’arbres, les mobiliers urbains…qui reflètent le passé selon une approche moderne…

Enfin, l’attractivité de la ville sera assumée par la réanimation de ces différents espaces publics à travers la création de cafés trottoirs, de restaurants, d’expositions et de programmes culturels et de loisirs…

Cette politique semble être une référence et une innovation aujourd’hui au Liban, dans l’aménagement des espaces publics, en ce qu’elle offre comme diversité de types et d’échelles englobant à la fois plusieurs dimensions et plusieurs fonctions.

Ainsi, et pour affirmer ces ambitions, il serait pertinent d’analyser quelques projets d’espaces publics qui sont déjà aménagés ou en cours d’aménagement, afin de tester leur cohérence avec les objectifs proposés d’une part et les critiques formulées de l’autre part.