e- Conclusion 

Bien qu’il soit jugé à l’époque par quelques-uns comme privilégiant la division du pays en proposant des centres secondaires plus ou moins communautaires, ce SDAU semble aujourd’hui une nécessité pour la reconstruction, en particulier son échelle et ses principaux objectifs.

D’autres part, entre 1994 et 1995, ce document a été repris et mis à jour dans le cadre du plan de transport établi pour le CDR, de nouveau par l’IAURIF, associé avec les bureaux d’études TEAM et SOFRETU. Il constitue le cadre de référence des vingt prochaines années (1995-2015) pour le développement des transports dans la région métropolitaine. Il est très largement fidèle à la stratégie de développement définie dans le SADURMB en 1986, tout en prenant en compte les principales transformations intervenues depuis lors.362

Ce Schéma directeur nécessite à mon avis la création d’un organisme public à son échelle qui pourra assurer son application tout en coopérant au niveau local et national avec les principaux acteurs de l’urbanisme.

Cette échelle du Grand Beyrouth a été largement défendue par tant de politiciens, surtout qu’elle regroupe la plupart des communautés libanaises et semble redonner à la capitale sa dimension multi-confessionnelle et unie, voire une nouvelle citoyenneté où les gens apprennent à se rencontrer et à se partager les mêmes espaces publics.

Figure 81. Localisation géographique des politiques actuelles d’aménagement d’espaces publics à Beyrouth. Source : Joseph SALAMON, 2003.
Figure 81. Localisation géographique des politiques actuelles d’aménagement d’espaces publics à Beyrouth. Source : Joseph SALAMON, 2003.

Notes
362.

HUYBRETCHS E., VERDEIL E., « Beyrouth entre reconstruction et métropolisation », in « Gouverner les métropoles », revue « villes en parallèle », n°32-33, laboratoire de géographie urbaine, université de Paris10-Nanterre, p.63-87