4- « Le jardin du  Pardon » : un projet futur de jardin public de réconciliation ?

En 1992, Solidere entreprend des excavations au centre de Beyrouth et découvre les ruines de Cardo romain. Six ans plus tard, Mme Alexa Asseily, psychanalyste de formation, a une généreuse idée, celle du pardon, et la propose à Solidere, sans la destiner spécialement au site. Au fil des discussions, l’idée du jardin dans ces ruines naît. Un concours international est organisé afin de sélectionner le projet le plus représentatif du message de “Hadiqat as Samah”, le jardin du pardon.

Le 4 août 1999, une invitation à une compétition internationale est lancée à l’adresse d’architectes paysagistes du Liban, d’Europe, des Etats-Unis et du Mexique. Six architectes paysagistes de renommée mondiale sont retenus, dont la Libanaise René el-Khazen .

Le projet Gustafson-Porter (USA-UK) a remporté un succès presque unanime. Conçu pour les Libanais, ce jardin allie à la fois le passé et son histoire, comme en témoignent si bien les ruines, le présent et le futur qui accueilleront les visiteurs, le premier pas franchi. Le coût du jardin du pardon est estimé entre 3 et 5 millions de dollars.

Figure 86. Jardin du Pardon, Centre Ville de Beyrouth.
Figure 86. Jardin du Pardon, Centre Ville de Beyrouth. Source : Joseph SALAMON 2004