b- Dimension normative 

La Marina comprendra la création de deux ports susceptibles d’accueillir environ 1000 yachts et embarcations. Le premier d’entre eux sera localisé en face de l’hôtel Saint-Georges, alors que le second sera situé en vis-à-vis du premier bassin du port de Beyrouth. Une promenade de front de mer à trois niveaux sera édifié au-dessus du rempart, et une corniche maritime permettra aux promeneurs du centre de Beyrouth d’avoir une vue panoramique sur le port. A noter que c’est le groupement Bouygues/Bouygues Offshore qui a été chargé par Solidere de la réalisation du contrat. Les travaux incluent la construction des éléments suivants :

La digue, le platier sous-marin et la ligne de caissons ont été conçus afin de résister à une vague de 9 mètres de hauteur significative ou 18 mètres de hauteur maximale. La Marina est constituée par un quai en poutres béton sur puis le long de ses faces nord, ouest et sud et par un quai en blocs béton dans la zone Est. La surface totale de la zone de la Marina incluant la passe d’entrée et le canal est de 66000m2.

En proposant des aménagements sophistiqués et modernes, ce projet se présente comme un large espace public à la fois local et technique. Il tente changer l’image de la ville en l’ouvrant sur la mer. C’est plutôt les dimensions économiques et spatiales qui sont évoquées dans ce projet que celle symboliques ou politiques.

L’aspect novateur du projet tient au fait que, pour la première fois, un ouvrage doit permettre la circulation, en toute sécurité, du public sur la promenade haute, et ce pendant des tempêtes décennales. On estime que cet espace public recueillera un public assez grand relevant de l’échelle du grand Beyrouth, et donnant vie au centre-ville. Aujourd’hui, et en particulier la partie Marina devant l’hôtel Saint-Georges, déjà terminée commence à recevoir un nombre d’usagers un peu marqué : même si cet espace est proche de la corniche de Beyrouth, il a vite acquit un cachet spécial, qui attire une partie des usagers de la corniche avec des autres venus de la partie Est de Beyrouth. En général, la plupart de ses usagers sont des jeunes, des femmes avec leurs chiens, appartenant en leur majorité, à une classe sociale moyenne ou aisée : en effet cette nouvelle corniche se voit aujourd’hui dans la pratique, comme la corniche moderne, à l’Européènne, à côté de l’ancienne corniche, celle du Manara ; il semble aussi que les deux corniches se complémentarisent loin d’une concurrence, car chacune a son cachet, et chacune attire et attirera un certain type de gens, même si elles sont ouvertes à tout le monde.

Cette nouvelle corniche sera connectée au grand parc urbain prévu dans la zone récupérée sur la mer. Un parc de 74 000 mètres carrés à échelle métropolitaine qui va abriter une diversité de fonctions : des activités de récréation, des places publiques, un amphithéâtre en plein air, des kiosques, une piste de « Formula One » avec ses annexes, des pelouses vertes et des terrains de jeux…Une fois aménagé, ce parc serait alors le plus grand parc de la ville.