3- L’espace public, une question de priorités ? Le Conseil de Développement et de Reconstruction : ( CDR )

Le CDR est un organisme public dépendant directement du Conseil des ministres : il fut crée en 1977 par le décret-loi n°5 du 3/1/1977 suite à la suppression du ministère du Plan, après la fin de la « guerre des deux ans » où l’on entrevoyait une possibilité de retour à la paix.387

Le CDR met en œuvre les plans de développement du Gouvernement visant à réaliser un développement économique et social équilibré au niveau régional et à accélérer le cours de l’activité économique.388

Cet organisme public est chargé de remplir une triple mission :

En plus, et suite à la demande du Conseil des ministres, le CDR exécute des projets pour les différents ministères.

Le CDR est également chargé de recevoir et de gérer l’aide internationale qui s’élève à plus de 2 milliards de dollars : pour l’essentiel, cette aide provient de l’Union Européenne (20%), des pays arabes par l’intermédiaire des fonds Saoudien et Koueitien de développement (13%) et de la banque internationale pour la reconstruction et le développement.(14.6%).

Quant aux Conseil Exécutif des Grands Projets de la Ville de Beyrouth (CEGPVB) et le Conseil Exécutif des Grands Projets (CEGP), ils furent fusionnés au sein du CDR en vertu de la loi 295 parue le 3/4/2001.

Le premier, le CEGPVB, fut créé en 1963 afin d’exécuter des travaux à l’échelle municipale de la ville ; il fut rattaché à la municipalité dont un organe d’études et d’exécution des infrastructures.

Le deuxième, le CEGP, crée par le président Chéhab en 1961 pour étudier et suivre l’exécution des grands projets d’infrastructure ou d’équipement du Liban hors Beyrouth, fut directement attaché à la présidence du Conseil des ministres.389Comme nous avons mentionné, et selon le rapport du CDR (mai 2002), les activités de cet organisme couvrent différents secteurs économiques, selon les directives du Gouvernement et du système économique libre. Le CDR est actif dans les quatre principaux groupe de secteurs390 :

Quant au « développement intégré et environnement », qui appartient aux infrastructures sociales, il comprend trois composantes :

La partie « Aménagement et développement urbain » regroupe des projets, des études et des recherches concernant l’aménagement urbain en général et le développement des villes et villages en particulier, et leur conservation urbaine, en particulier la préservation des villes anciennes ; en plus des assistances techniques aux organismes publics et privés de l’aménagement et qui comporte des études d’aménagement comme les études d’infrastructures du centre-ville de Beyrouth (6 études), faites et achevées entre les années 1992 et 2001 et qui ont coûté 1.9 millions de dollars ; et l’étude d’aménagement de jardins publics de Tripoli el-Mina qui a coûté 0.3 million de dollars ; et les deux études de gestion des zones côtières qui ont coûté 2.5 millions de dollars…En effet, ces études avec d’autres études de planification de politiques sectorielles (définition de normes), font partie de « contrats d’études et d’ingénierie » assurés par le CDR.

Toujours dans ce même secteur, d’autres études et travaux d’infrastructures ont été faites par le CDR, en particulier les deux contrats d’étude et d’ingénierie concernant la réhabilitation du Bois des Pins de Beyrouth avec l’appui de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France (IAURIF) et qui a coûté 0.2 million de dollars en plus des deux contrats de travaux et de fournitures qui ont coûté 1.7 millions de dollars et concernent toujours le Bois des Pins de Beyrouth, presque totalement achevés.

Ainsi, le CDR, et selon ses compétences assez larges, essaie de fournir à la fois des études et des travaux dans tous les domaines en général et dans le domaine de l’urbanisme et de l’aménagement des espaces publics en particulier.

Toujours dans cette politique de développement intégré, un projet de « préservation de l’héritage culturel et développement urbain » est en cours depuis quelque temps :

Selon le rapport du CDR 2002, le CDR prépare actuellement, en coordination avec la Direction Générale des Antiquités du Ministère de la culture et avec les municipalités concernées, un projet de conservation de l’héritage culturel et de développement urbain dans cinq villes historiques   Tripoli, Jbeil, Sayda, Tyr et Baalbeck.

Le projet consiste à remettre en valeur les vieilles structures urbaines de ces villes et les sites archéologiques adjacents en basant sur les espaces publics et se composent de 4 tâches :

Une autre étude est en cours, celle de la mise au point d’un Schéma National d’Aménagement du Territoire, en coordination avec la DGU. Cette étude a été confiée au CDR par décision du Conseil des Ministres. Elle vise à déterminer l’utilisation du territoire libanais en prenant en considérations toutes les données démographiques et sociales, les activités économiques, l’emploi, l’infrastructure, et en mettant l’accent sur les contraintes et les problèmes urbains et environnementaux. Cette étude constituera le fondement d’une politique d’aménagement du territoire au Liban.

Ainsi, toutes ces études assurent une revitalisation de l’espace public dans les différentes régions du pays ; comme si, le projet des 5 villes déjà détaillé, pourrait initier une politique générale d’aménagement d’espaces publics, jugée non-prioritaire actuellement par les responsables du CDR ; cependant, l’espace public reste toujours dans ces différents projets, une mesure d’accompagnement pertinente au niveau national ou local.

Quant aux Conseil Exécutif des Grands Projets de la Ville de Beyrouth (CEGPVB) et le Conseil Exécutif des Grands Projets (CEGP), ils furent fusionnés au sein du CDR en vertu de la loi 295 parue le 3/4/2001 : le premier, le CEGPVB, fut créé en 1963 afin d’exécuter des travaux à l’échelle municipale de la ville ; il fut rattaché à la municipalité dont un organe d’études et d’exécution des infrastructures.

Le deuxième, le CEGP, crée par le président Chéhab en 1961 pour étudier et suivre l’exécution des grands projets d’infrastructure ou d’équipement du Liban hors Beyrouth, fut directement attaché à la présidence du Conseil des ministres.391

Notes
387.

INGELS Ch, « les organismes publics chargés de la reconstruction », op.cit., p.19.

388.

ITANI J., (président du CDR), « lettre du président », CDR Mai 2002.

389.

INGELS Ch, « les organismes publics chargés de la reconstruction », op.cit., p.21.

390.

CDR Mai 2002.

391.

INGELS Ch, « les organismes publics chargés de la reconstruction », op.cit., p.21.