1- Historique 

Ayant comme objectif d’accéder au statut de métropole européenne internationale et d’améliorer le cadre de vie local, l’agglomération lyonnaise s’est saisie depuis le début des années 90 à la requalification de ses espaces publics tout en ayant conscience qu’il fallait consolider son unité territoriale d’une part et de réguler d’autre part les effets des mutations socio-économiques face à la réalité de ses marges sociales et territoriales.401

Ainsi, et depuis 1990, l’aménagement de l’espace public se conçoit et se réalise comme une politique d’agglomération, pilotée par la Communauté urbaine de Lyon :

‘« En fait, cette politique d’aménagement d’espaces publics n’a été affichée comme synthèse de tous les plans sectoriels préparés ( le plan bleu pour les espaces fluvieux, la trame verte, le plan Lumière pour l’éclairage public…) et des procédures liées aux quartiers en Développement Social et Urbain ( en périphérie) que très progressivement ».402
Figure 104. Les quais du Rhône, Lyon.
Figure 104. Les quais du Rhône, Lyon. Source : Pierart & Vanthier, http://www.lyon-photos.com.

Vers 1990, la Communauté urbaine procéda à l’identification d’un réseau d’espaces publics à requalifier ; en 1991, un service de maîtrise d’ouvrage des espaces publics sera crée à la Communauté Urbaine de Lyon :

‘« Dès cette période, deux logiques commencent à se dessiner autour de l’attention portée à l’espace public : l’une économique, l’autre politique.

D’une part, au plan de la maîtrise d’œuvre de conception, la collectivité œuvre un nouveau marché, l’organise et le confie à des maîtres d’œuvre extérieurs la conception des espaces plus emblématiques (places et squares) ; d’autre part, on assiste à la transformation d’un thème jusqu’ici relativement « technocratique », en un thème politique local dont les différents maires de la communauté urbaine commencent à entrevoir les bénéfices en terme de visualisation de l’action municipale. »403

Vers 1992, la solidarité sur le territoire de l’aménagement est mise en avant :

‘« Aussi, la politique de requalification des espaces publics est dès lors située par définition au point de rencontre d’une politique d’urbanisme et d’une politique sociale (DSU). La consolidation de l’unité formelle de l’agglomération se traduit alors par un double registre d’interventions spécifiques à ce territoire :

Des politiques urbaines d’embellissement pour attirer les catégories socio-professionnelles et les agents économiquesDes politiques sociales, dites de développement social urbain, comme moyen de réguler les effets des mutations socio-économiques.(banlieues, exclusion) ».404

Notes
401.

BETIN Ch., « Espace (s) public (s) et recherche urbaine en France le contexte et les conséquences à Lyon », (cours donné à EU City CERVIA 1998) ? ENTPE/ laboratoire RIVES-UMR CNRS 5600.

402.

BETIN Ch., « Espace (s) public (s) et recherche urbaine en France le contexte et les conséquences à Lyon », op.cit.

403.

BETIN Ch., « Espace (s) public (s) et recherche urbaine en France le contexte et les conséquences à Lyon », op.cit.

404.

BETIN Ch., « Espace (s) public (s) et recherche urbaine en France le contexte et les conséquences à Lyon », op.cit.