c- La dimension instrumentale 

Selon Jobert et Muller, la dimension instrumentale d’une politique publique identifie les puissances d’action devant orienter l’action publique : en commençant par les 3 politiques proposées, chacune d’elles présente une vision différente et parfois contradictoire avec l’autre sur la nature des puissances d’action qui devraient gérer les différentes tâches :

Le SDAU RMB est le seul à ne pas avoir une instance publique ou privée à son échelle et qui pourra assurer sa gestion et sa mise en œuvre ; il reste toujours dans les mains du CDR, bien que ce dernier ne s’intéresse qu’à quelques parties selon ses priorités. Or après avoir analysé ses différents aspects, le SDAU RMB nécessite la création d’une instance à son échelle afin qu’elle le transforme en un vrai projet urbain global multidimensionnel.

Quant au Plan Vert, il a été conçu par des professionnels en partenariat avec la municipalité ; cette dernière assurera l’encadrement officiel nécessaire en lui donnant une certaine légitimité ; cette dernière ne regroupant pas la participation des beyrouthins, reste attachée à des normes administratives et techniques.

Enfin, le SD Vert de Solidere est conçu par la société privée Solidere qui assure l’encadrement officiel du projet : cette société privée est responsable de toutes les tâches laissant très peu de place ( pour ne pas dire aucune ) aux habitants, à la municipalité , à l’Etat et aux associations locales.

Bref, en analysant ces trois types de gestion et qui répondent à trois échelles différentes, on ne peut que souligner la nécessité d’une vraie instance globale à l’échelle de l’agglomération qui pourra assurer la continuité entre les différents acteurs publics et privés tout en associant les habitants et les acteurs locaux avec l’Etat et la municipalité : ceci dans l’objectif de répondre aux questions et normes proposées et dépassent largement les limites des acteurs actuels.

Quant aux projets proposés, ils font parties des politiques et sont ainsi gérés par les organismes compétents déjà indiqués. Enfin, pour les mesures d’accompagnement, chaque organisme semble travailler tout seul sans aucune vraie coopération avec les acteurs en question. Chacun mobilise ses compétences, voire ses objectifs en l’absence d’une seule vision globale de référence.