Chapitre 16 : Médiation et participation ; rôle des beyrouthins dans l’élaboration des nouveaux espaces publics

Selon la deuxième partie de cette thèse, il est simpliste de parler de concertation et de participation du public beyrouthin à l’élaboration de ses espaces publics : il est le premier absent dans les politiques d’espaces publics déjà exposées, notamment dans les projets détaillés et dans les différentes mesures d’accompagnement.

Mais cette absence officielle et formelle n’induit pas qu’il est indifférent ou « inculte » voire incompétent et passif envers ce qui se passe devant lui ; bien qu’elles soient très modestes et informelles, les interventions du public sur son espace public existent ponctuellement et selon des intérêts plutôt de proximité que globaux.

Ce chapitre tente apporter des éléments de réponse à ces différentes interrogations en général et aux deux dernières questions de notre problématique : ces dernières interrogent la relation qui existe entre le public beyrouthin et les politiques publiques, à travers l’aménagement des espaces publics de la capitale.

Il tente apporter aussi des éléments de vérification à notre 3ème hypothèse de recherche : en l’absence d’une vision partagée de l’action publique et de l’intérêt général, les nouveaux espaces publics de la capitale et de son centre ne semblent pas répondre aux objectifs déclarés dans les différentes politiques d’aménagement, en particulier celui de la réconciliation entre les beyrouthins.

Or d’après notre étude théorique, tisser la ville sur la ville c’est travailler avec tous les acteurs de la ville, en particulier avec les habitants qui seront les premiers usagers de la ville.

Ainsi, et tant qu’il n’y a pas de vraie démocratie locale et nationale, qui retisse les liens entre l’Etat et les individus, parler de participation semble être loin de la culture de tous les acteurs décideurs.

Ce chapitre est divisé en 4 sections : la première a pour objectif de tester les réactions du public beyrouthins face à des notions comme la participation, la concertation…Elle tente tester la cohérence entre la vision des aménageurs et politiciens d’une part, et celle des habitants et usagers de l’autre part.

Le deuxième tente expliquer les raisons et les enjeux de l’absence presque totale du public beyrouthin dans l’élaboration des politiques et projets d’aménagement d’espaces publics de la capitale.

Le troisième chapitre vise, à travers une étude approfondie, rechercher les quelques « embryons » de participation des beyrouthins, voire leurs rôles secondaires, informels et indirect d’agir sur leurs espaces publics.

Enfin, le quatrième nous présente une synthèse sur le rôle des beyrouthins dans l’élaboration de leurs politiques et projets d’espaces publics.