c- La place comme lieu de tourisme significatif

Avant, c’étaient plutôt les sites archéologiques éparpillés dans les montagnes qui attiraient les touristes occidentaux : aujourd’hui, c’est la place de l’Etoile qui est devenue un rendez-vous incontournable pour les touristes arabes et étrangers : en effet, cette vocation touristique a été largement critiquée par les chercheurs420 et professionnels de l’espace qui la jugent trop excessive par rapport aux autres usages.

Figure 126. Place de l’Etoile : pourcentage de fréquentation
  Janvier - février 2002 Juin – Septembre 2002 Février 2003 Juin – Septembre 2003 Décembre 2003 – Janvier 2004
Libanais 77 77 75 55 58
Arabes 15 15 20 35 35
Occidentaux 8 8 5 10 7
Source : Joseph Salamon,2002/2003/2004

22% des enquêtés viennent dans cette place pour le tourisme : du tourisme d’affaire jusqu’au tourisme individuel.

Les touristes arabes sont les plus nombreux, surtout après le 11 septembre, où ils ont dévié leurs destinations de l’occident vers le Liban. ( 13% de touristes arabes en février 2002, 20% de touristes arabes en février 2003 et 35% de touristes arabes en janvier 2004)

Ensuite, ce sont les touristes européens ( particulièrement français ) qui viennent dans ce lieu ; ce qui est intéressant de signaler, c’est que les touristes rencontrés et questionnés sur la place affirment la fréquenter quotidiennement durant leur séjour au Liban : ceci montre l’importance de la dimension touristique dans ce lieu, une dimension largement recherchée dans le projet de reconstruction de Solidere.

Des touristes européens envahissent l’espace durant la journée, intéressés par l’originalité et le cadrage urbain de l’espace : le soir ce sont plutôt des touristes arabes qui longent la place, envahissant les restaurants et les boîtes de nuit.

Notes
420.

BEYHUM N. (sous la dir.), « Reconstruire Beyrouth : les paris sur le possible », 1991, op.cit, BEYHUM N., SALAM A., TABET J. (sous la dir.), « Beyrouth : Construire l’avenir, reconstruire le passé ? »,1995, op.cit., DAVIE M., « Beyrouth et ses faubourgs (1840-1940) : une intégration inachevée », 1996, op.cit., DAVIE M., « Beyrouth 1825-1975, un siècle et demi d’urbanisme », 2001, op.cit., TABET J., (dir.), « Beyrouth : la brûlure des rêves », 2001, op.cit