Première partie : le contexte de l’accidentologie et des actions pour le réfréner.

‘«’ ‘ Les accidents, on n’y peut rien, si ça doit arriver, ça arrive, personne n’est à l’abri, c’est le destin, c’est la fatalité. De toute façon, il y a de plus en plus de voitures sur la route, donc il y a de plus en plus d’accidents, de morts. D’abord, ils vont tous trop vite ! Vous avez vu les routes, en France ? C’est lamentable, avec tous les impôts que nous payons ! C’est l’alcool, ça ne me concerne pas, moi, je ne bois jamais. Oui, je roule vite, mais je suis obligé, je travaille avec ma voiture, mais si on maîtrise, la vitesse ce n’est pas dangereux ! Ce qui est inacceptable, ce sont les voiturettes... vous savez, ces petites... ’ ‘»’

Nous pourrions rapporter sur des dizaines de pages ces remarques de conducteurs. Le domaine de la circulation et de la Sécurité Routière a ceci de particulier : il comporte en son sein cinquante millions de « spécialistes », qui connaissent très bien le problème et ont mille solutions pour y remédier. Chaque conducteur s’est forgé son opinion sur la base de la formation initiale qu’il a reçue et de sa propre expérience, accumulée au fil des kilomètres. Que de certitudes, d’opinions, de préjugés, d’idées reçues !