B. L’accompagnement.

Nous avons élaboré un questionnaire pour tenter de caractériser l’accompagnement. 118 questionnaires ont été entièrement renseignés et sont exploitables (annexe 13, page 164).

Nous allons porter notre attention sur deux axes principaux. Le premier constitue un indicateur de l’attention aux autres (annexe 13, page 168) : si les conseils prodigués par l’accompagnateur portent principalement sur la manipulation du véhicule et la position sur la chaussée, nous pouvons considérer que le couple accompagnateur/jeune travaille dans un souci individuel, porté sur la mécanique automobile et sur l’environnement. L’attention aux autres est moindre. Si les conseils vont plutôt vers le respect du Code de la route et le respect des autres, le principal souci est la sécurité, le caractère collectif de la circulation est pris en compte et l’attention aux autres est grande.

Le second axe nous donne la mesure du processus d’autonomisation du futur conducteur (annexe 13, page 169). Si les interventions se produisent en général avant l’action, en prévention ou pendant l’action, cela dénote une démarche laissant peu d’initiative au jeune. Par peur de l’accident ou par un manque de savoir-faire dans le processus d’accompagnement, l’adulte freine l’acquisition d’expérience du jeune si cette façon de procéder perdure tout au long de la phase accompagnement. Si les interventions ont lieu juste après l’action ou en fin de parcours, nous pouvons considérer que le jeune est dans un processus qui le conduit valablement vers l’autonomie. Nous sommes là dans une phase d’acquisition d’expérience réfléchie favorable à l’intégration de comportements de sécurité prenant en compte le caractère social du déplacement routier.

Si l’on croise les deux axes, on tend vers une grande attention aux autres et un degré supérieur d’autonomie. Selon nous, les participants qui se situeront dans cette zone seront ceux qui auront pratiqué un accompagnement d’un type particulier du genre « prise de conscience ».