2-2-1-2 Rencontres à visée thérapeutique

Cette formulation de « rencontre à visée thérapeutique  » est la plus appropriée pour identifier la méthodologie usitée.

La première rencontre s’établit selon certains critères, autour d’un axe central, le vécu de transplantation, et favorise l’émergence d’un travail clinique. Les parents et/ou l’enfant perçoivent les rencontres suivantes comme une aide psychologique en raison d’une situation particulière, vécue. Ils parviennent à l’identifier comme une situation traumatique anxiogène. Une demande explicite ou implicite se formule progressivement aux détours des rencontres qui ont pu parfois faire émerger pour certaines situations une prise en charge thérapeutique, des parents et/ou de l’enfant, à l’extérieur de l’hôpital. Ils éprouvent le besoin de mettre des mots, et en mots, cette souffrance familiale vécue différemment selon leur place, parentale ou filiale, selon leur implication dans la transplantation, en tant qu’acteur ou « victime ».

Nous ne reviendrons point sur la définition théorique apportée à l’utilisation de la formulation « rencontre ». Quant à la précision « à visée thérapeutique », lors de ces rencontres, une demande d’écoute, de (re)formulation, de (ré)élaboration du psychique se sont travaillées parvenant à mettre à distance un processus de pensée centré sur l’organique. C’est en ce sens que la mise en travail du psychique comme modèle a été une démarche méthodologique volontaire ayant pour objectif de théoriser au plus près une réalité immergée dans l’affect de « l’ici et maintenant  ». Cette méthodologie, inscrite dans une pratique de terrain en tant que clinicien-chercheur, a permis d’observer, d’analyser, d’évaluer et de finaliser, par une proposition théorique, certains processus et mécanismes psychiques impliqués dans une transplantation pédiatrique.

Ces rencontres se sont construites par un travail clinique, pas à pas, d’accompagnement des parents et de l’enfant, dans cette souffrance tant organique que psychique.

Elles sont adressées aux familles d’enfant transplanté, et parfois, ce positionnement m’a amenée à recevoir les fratries. C’est ainsi que s’est poursuivie la prise en charge de l’enfant et de l’accompagnant (père-mère) autour de la question de «la transmission par un don psychique ».