4-Données statistiques

A titre de référence, nous allons communiquer les statistiques imputables au champ de la transplantation hépatique. Ces informations sont le fruit du travail annuel de l’établissement français des greffes qui vise à quantifier les donnés récurrentes aux transplantations d’organes et aux greffes de tissus pour la France.

L’ensemble de cette activité faisant l’objet d’un recueil minutieux, cependant comme le fait constater le Directeur de l’établissement Français des greffes, D. Houssin, la collecte de ces différentes statistiques s’avère complexe en raison de la multiplicité des paramètres impliqués dans une T.H : le temps de transplantation, le temps d’attente en liste, le taux de survie et la collecte des greffons. La gestion de ces nombreuses données est inscrite dans la durée pendant les temps de pré-péri et post-transplantation ce qui complexifie leur quantification qui peut s’échelonner sur plus d’une année.

Nous prendrons appui aussi sur une étude menée par l’équipe du Docteur O. Boillot pour faire un état des lieux statistiques des transplantations à partir d’un donneur vivant apparenté.

L’évolution constante des pratiques laisse une fiabilité toute relative aux données statistiques qui évoluent rapidement.

A titre comparatif les transplantations hépatiques se situent en deuxième position après les greffes rénales.

Nous constatons que les transplantations hépatiques représentent une part non négligeable de l’activité générale devançant de bien loin les transplantations cardiaques (cf. figure G2, foie : 803 T.H – cœur 316).

La transplantation hépatique, toute activité confondue, ne cesse d’augmenter. La demande en greffons en 1986 représentait 133 transplantations pour passer à 806 en 2000, après une stabilité de 1990 à 1999. L’augmentation des T.H est à mettre en corollaire avec la part occupée par la cirrhose alcoolique qui correspond à 29% des demandes (cf. figure 12).

Informations recueillies dans le bilan annuel 2001 de l’établissement Français des greffes.

Les données statistiques fournies englobent généralement l’activité de transplantation hépatique adulte et pédiatrique.

L’activité hépatique en France se répartit en 25 centres dont 3 ont une orientation pédiatrique exclusive et 12 ont une double habilitation (adulte + pédiatrique).

L’augmentation du nombre de greffes réalisées à partir de foies partagés se confirme passant de 11 transplantations en 1988, à 29 en 1999 pour atteindre 61 en 2000. Nous observons pour la transplantation par donneur vivant un accroissement de la demande et une inversion des pratiques puisqu’en 2000 les deux tiers des T.H.D.V.A se réalisent auprès d’adultes contre la moitié en 1999. Sur les 25 unités hépatiques seulement 9 équipes pratiquent cette technique comme pour les années 1998 et 1999.

Tableau F7 : Transplantations hépatiques en France entre 1992 - 2000
Transplantations
Hépatiques
1992 1993 1994 1995 2000
T.H.D.V.A péd. 1 4 5 10 13
T.H péd. 71 93 71 92 69
Total
T.H/T.H.D.V.A péd.
72 97 76 102 82
T.H adulte (tout don confondu) 601 565 545 544 724
TOTAL T.H 673 662 621 646 806

De 1992 à 1995, le pourcentage de THDV chez les enfants a augmenté, passant de 1,4 et 10,8. Ceci souligne ainsi le rôle non négligeable de cette technique en transplantation pédiatrique. Les donneurs étaient tous, soit la mère, soit le père. Parallèlement, l’activité globale de transplantation hépatique en France a subi une diminution modérée depuis le début des années 1990, et une stabilisation autour de 650 TH annuelles. Par contre, le nombre de donneurs prélevés a significativement chuté après 1991 du fait principalement de l’augmentation du nombre d’oppositions aux prélèvements et de la diminution du nombre d’accidents de la voie publique. Le nombre de T.H pédiatrique reste constant malgré une augmentation des T.H depuis 2000 qui s’explique par une demande accrue de T.H pour cirrhose alcoolique.