2-1 La Transmission et Freud

2-1-1 Terminologie comme base de théorisation

S. Freud élabore une théorie de la transmission centrée sur le terme de l’hérédité, dès 1896, dans la revue de neurologie «  l’hérédité et l’étiologie des névroses » et « à propos de l’étiologie de l’hystérie ». Cette théorie est basée sur la dégénérescence. Cette étude, il est vrai, intervient à un moment déterminant de sa vie personnelle, lors du deuil de son père. Il n’est pas inintéressant pour un médecin d’analyser la transmission selon des repères théoriques tenant compte de processus organiques rationnels et scientistes. Il sera nécessaire à S. Freud d’être confronté à un travail de deuil personnel pour, en suite, par un détachement de son propre Moi, analyser le processus, non plus d’un point de vue purement organique, mais d’un point de vue psychique.

S. Freud, tout au cours de son œuvre, depuis les «  Etudes sur l’hystérie » (1895) jusqu’à « Analyse terminée, analyse non terminée » (1937), abordera la notion de «  transmission   ». Cependant, ce terme se retrouve sous différentes formes, sans une nomination fixe du vocable, ce qui dénote et laisse à ses contemporains un nouveau champ pressenti par S. Freud et restant à être théorisé.

S. Freud utilise trois termes allemands pour désigner la notion de « transmission » :

Tableau F11: vocable « transmission » dans l’œuvre de Freud
TRANSMISSION SELON FREUD
UBERTRUGUNG VERERBUNG ERWERBUNG
UBERTRAGEN qualifie le fait de transmettre UBERTRAGBARKEIT, c’est la transmissibilité et dans la théorie psychanalytique, FREUD utilise ce terme pour aborder le transfert durant la cure. la transmission comme processus qui se transmet par hérédité.
utilisé pour aborder l’acquisition comme résultante de la transmission.