La transplantation consiste au moment de l’intervention chirurgicale à « réparer » une maladie mortelle par un objet externe : l’organe. Je voudrais reprendre mon explication sur le surinvestissement corporel, cité précédemment, qui objectalise l’enfant. Ce dernier est toujours présent dans le discours de l’autre mais absent dans sa dimension individuelle. L’enfant est objectalisé194 ce qui permet une plus grande mise à distance de l’affect pour l’entité parentale ou médicale.
Le mode d’expression, mis en place par l’enfant pour exprimer sa conflictualité, ses angoisses, s’organise alors sur le même mode transférentiel présenté par l’adulte. Je m’explique : l’enfant crée une relation intermédiaire identique à sa « position » d’objet dans le discours entre ses parents et l’équipe.
Nous interrogerons cet objet de relation qui s’inscrit dans un processus de réparation, d’apaisement des angoisses internes du groupe à travers l’étude d’une vignette clinique.
94 Notion utilisée pour exprimer la place attribuée à l'enfant qui serait celle d'un objet sans place psychique, sans place de verbalisation et ne tiendrait plus qu'une place d'objet dans le discours de l'autre.