3.3 The Shadow-Line

Or, la nouvelle de 1908 se situant sur mer calme, à bord d’un navire « as steady as a church », elle invite à lire en parallèle un autre récit, lui aussi centré sur une mer (excessivement) calme : The Shadow-Line.

Le rapprochement se justifie du reste par un autre trait, compositionnel celui-là. Dans les deux cas, la construction binaire est assez marquée : la partie qui se déroule à quai (pp.351-360 pour ‘The Black Mate’, chapitres I & II pour The Shadow-Line) le cède peu en longueur à celle qui se déroule en mer (pp.360-373 pour ‘The Black Mate’, chapitre III et suivants pour The Shadow-Line).

Il s’agit alors de voir si le chronotope tachychronique se retrouve dans le texte de 1916, et surtout s’il y prend plus de consistance. Car la différence, c’est que l’on est passé du mode léger à un mode plus grave, comme le demandait « l’humeur » du moment :

‘This book was written in the last three months of the year 1916. Of all the subjects of which a writer of tales is more or less conscious within himself this is the only one I found it possible to attempt at the time. The depth and the nature of the mood with which I approached it is best expressed perhaps in the dedication which strikes me now as the most disproportionate thing – as another instance of the overwhelming greatness of our own emotion to ourselves. (Conrad 1920b, p.208)’