B. Lord Jim : tragique de l’ombre.

1. Dans l’ombre de Shakespeare.

La tragédie en langue anglaise renvoie bien évidemment à Shakespeare. Tout autant que Hardy 751 , Conrad, dont le père traduisit les pièces du dramaturge 752 , connaissait ses œuvres. L’auteur alimente ainsi son texte de références à Shakespeare. Jim emporte par exemple avec lui une édition bon marché de ses pièces (“a half-crown complete Shakespeare”, LJ 218) qui ne fait pas justice à l’excellence de l’écrivain. De plus, il en donne une interprétation pour le moins inattendue :

‘“Best thing to cheer up a fellow,” he said hastily. I was struck by this appreciation, but there was no time for Shakespearian talk. (LJ 218)’

Le commentaire de Jim ne semble tenir compte que des comédies : cela permet de discerner un peu plus clairement le désir du protagoniste de ne pas affronter l’échec ou la division mais de rechercher l’accomplissement de l’unité comme lors du dénouement comique 753 . Cependant si la remarque de Jim fait également référence aux tragédies shakespeariennes, elle a pour effet de vider le tragique de son sens et désamorce tout processus cathartique.

Or c’est là une des lectures possibles de Lord Jim . Car dans ce récit la catharsis échoue bel et bien à s’inscrire.

‘In other words, there is too much pity and not enough terror and the tragic “dénouement” is absent; catharsis is not achieved [...]. The ridiculous has replaced the horrifying 754 ; [...]. ’

Ainsi, ce que Jim dit de Shakespeare peut toucher au ridicule, au même titre que son erreur d’interprétation lors de l’épisode du “yellow cur” (LJ 95-98) ou encore que sa malencontreuse blessure sur le bateau-école. En outre, la deuxième partie du roman tout à la fois oriente le lecteur vers la piste tragique et l’empêche de trop s’identifier au personnage qui s’entête dans un imaginaire à l’héroïsme facile et fragile. Dans Jude au contraire, si l’imaginaire du protagoniste demeure puissamment présent dans le texte, il est incontestablement confronté au réel et cède devant cette ultime invasion du vide qui a pris la place des dieux.

Ainsi, lorsque Marlow, après avoir eu une conversation avec Jewel, qualifie les destins de la jeune fille et de Jim de tragiques, ses paroles sonnent faux par leur caractère excessif et contradictoire, comme si le narrateur cherchait avant tout à s’en persuader :

‘These few sounds wandering in the dark had made their two benighted lives tragic to my mind. It was impossible to make her understand. I chafed silently at my impotence. And Jim, too – poor devil! Who would need him? Who would remember him? He had what he wanted. His very existence probably had been forgotten by this time. They had mastered their fates. They were tragic. (LJ 276)’

Le narrateur présente la capacité de Jewel et de Jim à « maîtriser leur destin », à en tenir les rênes, comme un des signifiants du tragique. Mais il est difficile de rester sourd aux contradictions que contient la phrase de Marlow. D’abord, dans la tragédie classique ou shakespearienne, les personnages sont soumis à des forces qui les dépassent, qu’elles soient d’ordre divin ou naturel :

‘There is a tide in the affairs of men,
Which, taken at the flood, leads on to fortune;
Omitted, all the voyage of their life
Is bound in shallows and in miseries.
On such a full sea are we now afloat,
And we must take the current that it serves,
Or lose our ventures 755 .’

Ce passage extrait de Julius Caesar propose une imagerie apte à mettre en lumière le destin de Jim intimement lié à la mer et comme soumis à ses caprices. Le locuteur est Brutus qui, peut-être par ambition – si l’on en croit son rival Antoine – mais aussi par une erreur de jugement qui l’aveugle, plonge le pays dans l’horreur de la guerre et de la mort. Jim est loin de ressembler à un tel héros tragique ; il choisira cependant comme Brutus de mourir pour tenter d’expier sa faute. C’est pourquoi pour Ian Watt la fin de Jim répond à certains critères du tragique :

‘Conrad probably intended Jim’s last act to leave the reader with a sense not of pity but of half-comprehending yet dazzled admiration very similar to the awe which the death of the tragic hero inspires 756 .’

De plus, Jim et Jewel ne semblent pas être véritablement aux commandes de leurs destinées. Jim ne parvient pas à se faire oublier puisque Marlow se charge de raconter son histoire. Si au contraire il sombrait bel et bien dans l’oubli, il ne serait alors plus tragique car il sortirait du cadre et des modalités de la tragédie qui requiert le langage. Enfin, être maître de son destin est proche de la notion d’hubris qui s’accorde difficilement avec la narration de Marlow où Jim nous est présenté dans toute sa maladresse et sa naïveté. Ses propres exploits au Patusan semblent le dépasser. De même les paroles – ou l’absence de paroles – du protagoniste suggèrent que son saut hors du Patna est le fruit d’un instant d’égarement et d’oubli à soi :

‘“She was going down, down, head first under me…”
He raised his hand deliberately to his face, and made picking motions with his fingers as though he had been bothered with cobwebs, and afterwards he looked into the open palm for quite half a second before he blurted out –
“I had jumped…” (LJ 124-125)’

Quant à Jewel, c’est plutôt son savoir sur sa fin annoncée et la trahison imminente de Jim qui la place dans une perspective tragique. Ainsi, selon Nathalie Martinière,

‘what makes her really tragic is that she is not ignorant of her fate (she has prophesied Jim’s desertion) – although Marlow and Jim are 757 . ’

Elle est sourde au savoir du monde et refuse par exemple de croire Jim qui lui raconte l’histoire du Patna : “He had told her – that’s all. She did not believe him – nothing more” (LJ 279). La structure de la phrase montre son hermétisme à ces valeurs qui ont donné lieu au procès de Jim. Elle en sait trop sur l’objet voix qui fait retour dans le réel et sur le spectre du passé. Elle est tragique à la manière d’ Ophélie que Mallarmé qualifia de « Joyau intact sous le désastre 758  ».

‘Her immobility before me was clearly expectant, and my part was to speak for my brother from the realm of forgetful shades. I was deeply moved at my responsibility and her distress. I would have given anything for the power to soothe her frail soul, tormenting itself in its invincible ignorance like a small bird beating about the cruel wires of a cage. Nothing easier than to say, Have no fear! Nothing more difficult. How does one kill fear, I wonder? How do you shoot a spectre through the heart, slash off its spectral head, take it by its spectral throat? (LJ 276) ’

Toutes deux trouveront refuge dans un langage de l’excès 759 . Tandis que la folie d’Ophélie la conduit jusque dans la rivière où elle se noie au milieu de ses fleurs 760 , Jewel se retire dans la demeure de Stein, avec ses salles de réception,

‘uninhabited and uninhabitable, clean, full of solitude and of shining things that look as if never beheld by the eye of man. (LJ 299)’

Jewel est l’un de ces bijoux qui, dans ces lieux remplis de vide, brillent d’une sombre lueur : elle se promène dans le jardin ombragé (“shaded” LJ 301) au côté du vieux Stein :

‘the girl, erect and slight on his arm, stared sombrely beyond my shoulder with black, clear, motionless eyes. (LJ 301) ’

L’obscurité de son regard et la froideur de son visage –“her stony face” (LJ 302) – rappellent désormais le triste éclat d’un diamant noir.

Dans cette perspective, Hamlet n’est pas si loin d’être un hypotexte 761 – à la manière de Jude où les Saintes Ecritures qui affleurent à la surface du texte guident le protagoniste vers la cité de Christminster, haut lieu du sacrifice – dans un échange qui ne va pas sans altérer les éléments de la pièce par leur passage dans un vingtième siècle à la modernité naissante. En effet selon Genette,

‘il n’y a pas de transposition innocente – je veux dire : qui ne modifie d’une manière ou d’une autre la signification de son hypotexte 762 . ’

Aussi, l’un des premiers renvois ostensibles à Hamlet 763  survient-il lors de la visite de Marlow au chef mécanicien (“chief engineer”) en proie à de terrifiantes hallucinations. Ce dernier croit voir des crapauds, spectres répugnants qui viennent en lieu et place du fantôme royal du vieux roi Hamlet : l’acte d’héroïsme disparaît au profit d’une terreur dénuée de grandeur. Cette folie ridicule fait toutefois sens lorsque Marlow comprend que ces hallucinations ne mènent à rien d’autre qu’au souvenir du Patna et des malheureux pèlerins à son bord 764 . Le médecin avoue d’ailleurs au sujet de son patient que, comme Hamlet, “there’s some sort of method in his raving 765 ” (LJ 83).

Les références à la pièce élisabéthaine sont donc disséminées dans le texte du roman et ce morcellement altère la signification de l’hypotexte comme de l’hypertexte : Lord Jim ne peut s’affranchir d’une interprétation mettant en relief le tragique, mais une telle lecture conduit paradoxalement à considérer le protagoniste comme un Hamlet d’opérette car il n’est pas à la hauteur des critères exigés par la tragédie classique et définis en particulier par Aristote. Le véritable parallèle entre Jim et Hamlet est peut-être leur incapacité de passer à l’acte :

‘Like Hamlet (a figure who wanders about on the margins of the text throughout Lord Jim ), Jim has thought too much on the event and this thinking has incapacitated him 766 .’

Ainsi que le souligne Eloise Hay Knapp, Conrad se trouva à Paris dans les années 1880 puis 1890, lorsque diverses productions de la pièce se jouaient dans les théâtres de la capitale, que Mallarmé écrivait sa critique de Hamlet et que Jules Laforgues, parodiant la pièce, donnait naissance à l’expression « le Hamlétisme 767  ».

Si Lord Jim n’a pas le timbre d’une parodie comique dans la lignée de celle de Laforgues, on se souvient toutefois des maladresses du protagoniste, puis des personnages secondaires dont la présentation touche parfois au grotesque : ainsi Chester, “a man with an immense girth of chest, a rugged, clean-shaved face of mahogany colour, and two blunt tufts of iron-grey, thick, wiry hairs on his upper lip” (LJ 161) aux côtés duquel “the notorious Robinson, coughing at his side, clung more than ever to the handle of the umbrella, and seemed ready to subside passively into a heap of bones” (LJ 165) ; le lieutenant français et sa syntaxe décalée (LJ 144-152) ; Brierly et son insoutenable ressentiment face au comportement de Jim ; Doramin, “imposing, monumental” (LJ 233) ; Brown que Marlow décrit “staring at me with his yellow eyes 768 out of a long, ravaged brown face” (LJ 297) ; le capitaine du bateau qui conduit Jim au Patusan et dont l’anglais “seemed to be derived from a dictionary compiled by a lunatic”(LJ 219).

On peut encore y ajouter le père de Jewel,

‘Cornelius, who nursed the aggrieved sense of his legal paternity, slinking in the neighbourhood with that peculiar twist of his mouth as if he were perpetually on the point of gnashing his teeth. (LJ 250) ’

Son personnage n’est d’ailleurs pas sans rappeler Polonius, le père d'Ophélie, qui lui aussi se cache pour mieux observer Hamlet. La férocité de Cornelius induite par cette description qu’en fait Marlow renvoie à une imagerie animalière, tel Polonius dont Hamlet dit que c’est un « poissonnier » ; puis lorsqu’il lui assène un coup fatal il s’écrit : “How now! a rat? Dead, for a ducat, dead 769 !”.

Conrad utilise donc l’hypotexte précieux que constitue Hamlet pour renouveler le sens du tragique dans Lord Jim . Le tragique shakespearien est passé au crible de la vision conradienne dotée d’une conscience aiguë de l’érosion de la doxa et des valeurs qu’elle charrie. Lord Jim serait donc un Hamlet qui ne voit d’autres spectres que ses rêves d’héroïsme, qui se bat pour un royaume déchiré comme celui du roi Lear et où aucun ordre nouveau ne peut advenir, qui n’est le seigneur que d’une illusion. “Prince Hamlet” et “King Lear” se trouvent détrônés par un jeune homme idéaliste et maladroit, “a “Lord” to the natives, but, as the familiar term following suggests, not a “real” Lord 770 ”.

Ce décalage laisse également supposer que le cœur tragique du texte se cache ailleurs que dans l’histoire de Jim. L'auditeur privilégié, installé dans son confortable appartement – “in the highest flat of a lofty building” (LJ 292) –, pourrait être le porte-parole d’une radicalisation de l'incertitude inhérente à la vie humaine qu’allègue le monologue de Hamlet :

‘The light of his shaded reading-lamp slept like a sheltered pool, his footfalls made no sound on the carpet, his wandering days were over. No more horizons as boundless as hope, no more twilights within the forests as solemn as temples, in the hot quest for the Ever-Undiscovered Country over the hill, across the stream, beyond the wave. The hour was striking! No more! No more! (LJ 292)’

Le “No more” de Hamlet qui cherche à apprivoiser la menace de la mort – “To die, to sleep; / No more 771 ;” – est ici dupliqué, désignant désormais le néant sur lequel s’étend la vie plutôt que la fin des souffrances. La mort n'est plus un état de sommeil où le rêve est peut-être encore possible 772 , mais elle ramène le sujet à l'inertie de l’objet – d'une lampe éteinte. La vie n’offre plus à l’homme d'inconnu à explorer 773 si ce n'est précisément l'inerte vacuité dissimulée derrière les semblants de l'existence, l’impossible-à-dire du réel, l'horreur de la Chose. A moins de se réfugier, comme le fait Jim, dans un imaginaire qui sublime à la fois la chair et la tombe.

Ainsi, le destinataire de la lettre ne pourrait-il pas être le double de Marlow, seul personnage prêt à voir en Jim plus que l’insigne du déshonneur ou au contraire l'étoffe d’un héros, le seul aussi à s’être approché du gouffre et à en être revenu apparemment indemne ? Apparemment, car la perte de toute vision et de tout espoir se dit dans ce passage. Marlow s'épuise à vouloir aller au plus près des ténèbres et se laisse déposséder de sa narration qui devient acte de lecture plutôt que d’énonciation, ou encore énonciation d’un autre lorsque l’exécrable Brown raconte son aventure au Patusan. Le choix de Conrad de recourir à un autre narrateur dans Nostromo puis Under Western Eyes pourrait aussi se lire comme un à-bout-de-course de Marlow, à l'image de Hardy qui, ayant épuisé les possibilités du Wessex et de l'écriture romanesque, se tourne vers un autre genre.

Ian Watt note ce pan tragique dans la représentation du personnage de Marlow, qui n’apparaît que plus clairement avec la lettre à son ami privilégié :

‘His desolate irony at modern civilisation as a system of “small conveniences,” is an indication not only of Marlow’s tragic sense of life in general, but of how his way of seeing Jim has been transformed. The nature of this change is suggested in Marlow’s letter to his privileged friend 774 . ’

Une telle transformation offre à Marlow la possibilité de s’affranchir des impératifs de la civilisation à laquelle il appartient – “the sovereign power enthroned in a fixed standard of conduct” (LJ 80) – et d’accéder lui-même à une dimension tragique. Les mots – “Words, words, words 775 ” – ne renvoient qu’à une absence : celle du narrateur qui, déjà retranché derrière les signes sur la page, quitte la scène, abandonnant son groupe d’auditeurs et choisissant un intermédiaire pour narrer la fin de Jim. Cependant, comme Sue, et comme Jewel peut-être, Marlow s’arrête à l’entrée de l’abîme et l’écriture fait pour lui barrière au réel dans Lord Jim . Le protagoniste au contraire va plus avant, délaissant le langage et s’abandonnant à l’objet voix. En quoi cette trajectoire peut-elle être qualifiée de tragique au même titre que celle de Jude ?

Notes
751.

Voir supra, p. 58 sq..

752.

Conrad mentionne ce fait dans la note qui précède A Personal Record (Conrad, The Mirror of the Sea : Memories and Impressions; A Personal Record: Some Reminiscences, p. ix).

753.

Pour n’en donner que deux exemples, c’est ainsi qu’à la fin de Twelfth Night Sébastian et Viola, le frère et la sœur, ne sont plus séparés. Dans Much Ado About Nothing, les malentendus s’expliquent et les couples s’unissent devant Dieu.

754.

Nathalie Martinière, “Theatricality and self-dramatization in Lord Jim ”, p. 127.

755.

Shakespeare, Julius Caesar , act 4, sc. 3, ll. 217-223.

756.

Watt, Conrad in the Nineteenth Century, p. 350. N. Martinière souligne l’absence de « terreur » dans le récit, empêchant la catharsis de se réaliser (voir supra, p. 312). I. Watt avance l’idée inverse en soutenant que la catharsis prend une forme moindre et dénuée de pitié dans Lord Jim mais n’est cependant pas invalidée. Ces interprétations contradictoires, si elles semblent difficiles à réconcilier, montrent toutefois que la notion de tragique est indissociable de toute lecture de Lord Jim , et qu’il faut sans doute y voir un travail de l’écriture vers le renouvellement de la tragédie.

757.

Martinière, “Theatricality and self-dramatization in Lord Jim”., p. 136.

758.

Hay, “Lord Jim et le Hamlétisme”, in L’Epoque conradienne, 1990, p. 20, cite Stéphane Mallarmé, “Hamlet“, dans œ uvres complètes, texte établi et annoté par Henri Mondor et Jean Aubry, Paris, Pléiade, 1945, pp. 299-302.

759.

Voir infra, p. 319.

760.

“There, on the pendent boughs her coronet weeds

Clambering to hang, an envious sliver broke,

When down her weedy trophies and herself

Fell in the weeping brook.” Hamlet , act 4, sc. 7, l. 173-176.

761.

Voir supra, p. 109, n. 250. La relation entre Lord Jim et Hamlet n’est semble-t-il pas aussi étroite que dans le cas d’une stricte hypertextualité – comme par exemple entre Wide Sargasso Sea de Jean Rhys et Jane Eyre de Charlotte Brontë – mais on peut cependant se demander ce que serait le roman sans ces échos de la pièce. Notons par ailleurs qu’ici Marlow a le sentiment de jouer un rôle (“my part”).

762.

Genette, Palimpsestes, p. 417.

763.

On peut tout de même noter un peu plus haut l’emploi du terme shakespearien “metal” pour faire référence au tempérament de Jim : “He looked as genuine as a sovereign, but there was some infernal alloy in his metal” (LJ 76).

764.

Pour une analyse détaillée de cet épisode, voir Ian Watt, Conrad in the Nineteenth Century, pp. 273-276.

765.

Hamlet , act 2, sc. 2, l. 211 : “Though this be madness, yet there is method in it.”

766.

Hawthorn, in Martinière, Lectures d’une œuvre, p. 82.

767.

Voir Hay, “Lord Jim et le Hamlétisme”, in L’Epoque conradienne, 1990, pp. 9-27.

768.

L’expression fait écho à l’épisode du “yellow cur” (LJ 95-98) que l’on peut alors lire comme une anticipation de l’irruption de Brown qui renvoie à Jim le souvenir de sa disgrâce et le ramène en arrière, au moment du saut hors du Patna .

769.

Hamlet , act 3, sc. 4, l.25. Dans son article sur Lord Jim , Eloise Knapp Hay souligne les similitudes entre Polonius et le père de Jim : “pedantic, wistlessly in league with the sinister side of Christian politics as they stood then” (Knapp Hay, p. 24). 

770.

Hawthorn, Joseph Conrad : Language and Fictional Self-Consciousness, p. 37.

771.

Hamlet , act 3, sc. 1, ll. 60-61.

772.

“To die, to sleep;

To sleep: perchance to dream: ay, there’s the rub;” Hamlet , act 3, sc. 1, ll. 64-65.

773.

“The dread of something after death,

The undiscovered country from whose bourn

No traveller returns […]”, Hamlet , act 3, sc. 1, ll. 78-80.

774.

Watt, Conrad in the Nineteenth Century, p. 351.

775.

Hamlet , act 2, sc. 2, l. 192.