1. Romans miroirs.

Lord Jim , dont l’écriture se termine à l’aube du 20ème siècle, était destiné à être lu en compagnie de “Heart of Darkness” et “Youth” : “It has not been planned to stand alone. H of D was meant in my mind as a foil, and Youth was supposed to give the note 823 ”, écrit Conrad. C’est une des raisons pour lesquelles le roman ne parvient pas à offrir une conclusion satisfaisante au lecteur. Toujours le narrateur tente de prolonger son acte de parole. Il en vient à recourir à la rédaction d’une lettre adressée à un auditeur privilégié afin de ne pas mettre fin au récit.

De même, par sa structure – qui divise le roman entre le procès et le Patusan, entre modernité et romantisme –, Lord Jim semble faire appel à d’autres textes et d’autres styles afin de trouver sa complétude propre. On peut enfin repérer cette même division au cœur de l’écriture conradienne :

‘The first period produced such works as Almayer’s folly (1895), and An Outcast of the Islands (1896), not to mention a number of short stories like “Karain”, with their heavy exotic settings, which the Patusan section in Lord Jim inevitably recalls. His later works, which the critical tradition gathers under the label of political novels like Nostromo (1904), The Secret Agent (1907) and Under Western Eyes (1911), mark the period of his highest achievements. Indeed he moved from the study of the individual’s struggling to survive in uncongenial surroundings to the relationships between the individual and society 824 .’

L’écriture de Lord Jim a lieu précisément au moment qui fait charnière entre ces deux périodes. Le roman en appelle donc au dialogue et l’on peut trouver dans un texte plus tardif tel que Under Western Eyes des traces de l’écriture de Lord Jim , comme si ce roman y cherchait son propre terme.

‘The Conradian novel which owes more to Lord Jim is undoubtedly Under Western Eyes , with its structure in two parts, the emphasis on the theme of (political) betrayal, and Marlow’s successor in the guise of the teacher of languages. Razumov, the hero, being a sort of Jim who tries to rebuild his life on a lie that is brutally exposed at the end 825 .’

Jocelyn Baines défend un point de vue similaire, mettant en relief les nombreux éléments communs aux deux romans : le thème de la culpabilité et de la rédemption 826 , la technique narrative où le narrateur expose sa vision des faits, le parallèle entre la trahison de Razumov et le saut de Jim.

‘It is worth noting the similarity in structure, as well as in theme, between Under Western Eyes and Lord Jim : the first part centres on the vital “act”, and the rest, set in a different place with a variety of new characters, is devoted to the consequences of this act 827 .’

La citation qui suit permet à la fois de suggérer le lien discret mais pourtant indéniable, fruit d’un style particulier, qui unit ces romans et l’écriture teintée d’une ambiguïté constitutive qui laisse poindre une lueur au cœur d’un récit souvent ténébreux :

‘It is significant that the novels which seem to have the most intimate relation to Conrad’s personal predicament, Lord Jim 828 and Under Western Eyes , convey most strongly a sense of inevitability; above all the action of Jim and Razumov in finally going out to fulfil a destiny which redemption and at the same time death (although with Razumov this is not immediate) seems to provide a symbolical resolution to his own problem 829 . ’

Le lecteur peut déjà percevoir la fragilité de toute tentative d’interprétation de l’œuvre conradienne, où la tragédie est instable, où l’espoir est incertain, où la mort guette toujours.

Cette incertitude se traduit dans Lord Jim par ses jeux de lumières, ses touches de clair-obscur et la vision en demi-teinte du narrateur qui ne parvient pas à lever le voile sur le personnage de Jim. Or l’intérêt de Conrad pour le visuel s’affirme plus tard avec le choix du titre de Under Western Eyes . Quant au personnage principal qu’est Razumov, il évolue sous le regard des étudiants et des autorités politiques en Russie, du professeur de langues et des révolutionnaires à Genève.

De plus, la lumière se fait plus crue que dans Lord Jim ; le narrateur semble alors bénéficier d’une vision sans faille qui lui donne à voir les échanges entre les autres personnages, y compris celui fort secret de la confession de Razumov à Natalia. Il insiste d’ailleurs sur son rôle de fidèle spectateur : “faithful to my part of mere attendant” (UWE 830 327). Certaines scènes traduisent sa propension à observer et à fonder sa narration sur ce que ses observations lui révèlent :

‘For a moment I waited, looking at his back. And yet, I assure you, I was not anxious just then to look at his face again. He did not move at all. He did not mean to move. I walked on slowly on my way towards the station, and at the end of the bridge I glanced over my shoulder. No, he had not moved. (UWE 196-197)’

Razumov est ici fasciné par le courant au-dessous de lui, et le professeur parvient à deviner dans son immobilité l’existence d’une « vérité cachée » (UWE 197) dans ce personnage.

Mais cette clarté visuelle s’accompagne d’un brouillage sonore qui rend les dialogues opaques. Parfois il n’est pas en mesure d’entendre tout ce qui se dit, puisqu’il est le plus souvent simple spectateur 831 , exclu de la conversation : “I did not hear what Miss Haldin said”, avoue-t-il lors de leur visite chez Laspara où la voix de Peter Ivanovitch “was painfully audible” (UWE 328).  La conversation qui s’y déroule entre la tête de file des révolutionnaires et la jeune fille ne peut d’ailleurs être retranscrite :

‘While those two standing in the middle of the floor exchanged a few inaudible phrases no one else moved in the room. (UWE 329)’

Le professeur reconnaît et énonce clairement sa différence :

‘I felt profoundly my European remoteness, and said nothing, but I made up my mind to play my part of helpless spectator to the end. (UWE 336)’

Le statut de spectateur du narrateur, son rôle de « narrateur / voyeur 832  », revêtent le texte d’une impression de théâtralité, à la manière d’une action qui se déroulerait sur les planches. Le narrataire se fait lui-même le spectateur quelque peu détaché de « scènes de la vie russe » et attend, avec le professeur, le tomber de rideau – “the end”. Les paroles qui s’échangent sous les yeux de ce dernier sont alors mises à distance et ont un caractère d’étrangeté qui par ailleurs tend à figer l’action. L’entrevue entre Miss Haldin et Razumov met en évidence cet effet de cristallisation qu’opère le langage au travers d’une narration révélant « lalangue » qui fait friction et résonance sur le vide de l’objet – la voix qui s’élève au-delà de l’intelligible des mots, le style qui s’entend sur l’onde spectrale.

‘She recoiled from him a little, though he had made no movement, as if she had seen some change in his face, charging his words with the significance of some hidden sentiment they shared together. To me, the silent spectator, they looked like two people becoming conscious of a spell which had been lying on them ever since they first set eyes on each other. Had either one of them cast a glance then in my direction, I would have opened the door quietly and gone out 833 . But neither did; and I remained, every fear of my indiscretion lost in my enormous remoteness from their captivity within the sombre horizon of Russian problems, the boundary of their eyes, of their feelings – the prison of their souls. (UWE 345, je souligne)’

La précision et le détail dans la description des moindres gestes des personnages rappellent le savoir-faire et l’exigence du metteur en scène. Le visuel est plus porteur de signifiance que ne l’est le mode oral.

Outre la barrière du langage – puisque le narrateur rapporte des événements qui lui parviennent, au travers du journal de Razumov ainsi que des conversations dont il est le témoin passif, dans une langue qui lui est étrangère –, les silences se multiplient et les regards qui s’échangent ne suffisent plus à combler les vides du texte. Face à Natalia Haldin, le narrateur est réduit à une écoute muette et attentive par son incompréhension de l’autre plus que par un acte volontaire de discrétion :

‘It may be that she thought I understood her much better than I was able to do. The most precise of her sayings seemed always to me to have enigmatical prolongations vanishing somewhere behind my reach. I am reduced to suppose that she appreciated my attention and my silence. (UWE 118)’

Le narrateur avoue d’ailleurs que le contenu diégétique qu’il nous livre n’est pas pleinement sous son contrôle. S’il ne doute pas de sa capacité à comprendre des langues étrangères telles que le russe, il admet cependant ne pas bien connaître ceux qui la parlent : “Yet I confess that I have no comprehension of the Russian character” (UWE 4). Il prend également soin de souligner que “this is not a story of the West of Europe” (UWE 25). Il ne cache donc pas ses difficultés à comprendre et interpréter les informations qui lui parviennent sur et par les protagonistes qui appartiennent à une culture non occidentale.

L’entrevue de Miss Haldin avec Peter Ivanovitch qui, derrière ses lunettes sombres, peut choisir d’être impudent à souhait 834 , suggère cette limitation du narrateur 835  :

‘Through the open door of the drawing room I was annoyed to hear a visitor holding forth steadily in an unctuous deep voice.
Mrs. Haldin’s armchair by the window stood empty. On the sofa, Miss Haldin raised her charming grey eyes in a glance of greeting accompanied by the merest hint of a welcoming smile. But she made no movement. With her strong white hands lying inverted in the lap of her mourning dress she faced a man who presented to me a robust back covered with black broadcloth, and well in keeping with the deep voice. He turned his head sharply over his shoulder, but only for a moment. (UWE 118-119)’

La vision est incomplète et la conversation n’est pas retranscrite dans son intégralité : le professeur y greffe le résumé du livre écrit par Peter Ivanovitch sur son héroïsme passé (UWE 120-125), comme si seul un recours au langage écrit pouvait aider à masquer l’incompétence partielle du narrateur, à l’image de Marlow à la fin de Lord Jim .

Cet homme de lettres semble donc hermétique à l’objet voix et à la spectralité des mots qui leur donne vie. Le langage constitue pour lui un système de signes, un codage univoque.

‘To a teacher of languages there comes a time when the world is but a place of many words and man appears a mere talking animal not much more wonderful than a parrot. (UWE 3) ’

Le lecteur est donc en droit de supposer qu’il ne sait pas tout ce qui se passe en réalité, les faits lui arrivant déformés d’abord par le récit qu’en fait Razumov dans son journal puis par le travail de traduction, d’étoffement et de rajout – comme lors de la première « digression » (UWE 4) au sujet des Russes et de leur amour des mots – du professeur de langues :

‘It is based on a document; all I have brought to it is my knowledge of the Russian language, which is sufficient for what is attempted here. The document, of course, is something in the nature of a journal, a diary, yet not exactly that in its actual form. [...] All the earlier part is a retrospect, in a narrative form, relating to an event which took place about a year before.
I must mention that I have lived for a long time in Geneva. (UWE 3-4)’

Dès les premières pages, le narrateur prétend à un récit totalement objectif et détaché. Pourtant, comme Marlow, il est victime de la fascination qu’il éprouve face aux autres personnages et il ne peut se satisfaire de n’être qu’un observateur silencieux. Preuve en est son attachement pour Natalia ainsi que ses échanges avec Razumov (UWE 182-197).

Le langage est ainsi hautement problématique dans Under Western Eyes . Cela ne fait qu’accentuer la remise en question d’un système déjà ébranlé dans Lord Jim , comme lors de l’épisode au cours duquel Jim entend Marlow prononcer l’expression “wretched cur 836 ” (LJ 95) et pense que cela fait référence à son acte de lâcheté sur le Patna . Ce terme est en réalité employé au sens littéral et la scène laisse apparaître l’une des pointes d’ironie du roman.Néanmoins c’est la lumière – tantôt trop forte, tantôt insuffisante – qui constitue le principal obstacle à la perception qu’a Marlow de Jim et de son histoire. Avec Under Western Eyes le langage lui-même devient source de lumière et d’obscurité.

Ainsi, dans Lord Jim , la narration tourne autour de l’axe de la vision plus qu’autour de celui du langage. Sur le Patna , Jim se tient immobile et silencieux, incapable d’agir, occupé à regarder ce qui se passe autour de lui. Au Patusan, il contemple son royaume : il est le seigneur d’une terre idéale qui semble être née d’un rêve du personnage. Cette proximité du rêve avec la réalité fait de Jim un enfant, le fige dans un état où le langage n’est qu’artificiel et superflu, réservé aux autres. Jim rougit souvent, il balbutie, cherche ses mots ou mutile ses phrases en accumulant les exclamations.

Le protagoniste parvient, quoique de manière éphémère, à donner corps à son rêve. Le Patusan, terre quasi-inaccessible et coupée de la civilisation occidentale, offre à Jim la possibilité de se forger une nouvelle identité et de renaître dans un sens quasi-religieux :

‘Another prototext of the Patusan chapters is the Old Testament story of the Garden of Eden. [...] Jim has symbolically drowned his identity when he jumped from the Patna , and after a few years in the limbo of the coast, he is now sent to Patusan to be reborn as Adam, the man without a history 837 .’

Il devient pour un temps le héros dont il rêvait étant plus jeune à travers ses lectures de romans d’aventure, comme si le passé pouvait être effacé 838 .

Cette littérature de pacotille trouve son écho dans les songes éveillés de Razumov qui s’imagine, au début du roman, recevant un prix pour un travail d’écriture : “He hankered after the silver medal” (UWE 12). L’identité et les origines de Razumov sont incertaines et donnent libre cours à diverses suppositions (UWE 6), aussi cherche-t-il avec cette médaille à affirmer la valeur de sa personne qui se cache derrière son nom :

‘But a celebrated professor was a somebody. Distinction would convertthe label Razumov into an honoured name. (UWE 13-14) ’

Une telle reconnaissance touche à l’imaginaire et consiste à combler le vide dans sa généalogie. Le désir de ce prix décerné par le Ministère de l’Education montre que Razumov vit dans une Russie dont il ne perçoit pas les dangers et les failles, au même titre que Jim est aveugle à la menace que Brown représente.

Razumov est le fils illégitime d’un Prince simplement dénommé K–, dont l’anonymat ne fait que creuser la béance qui constitue le lieu des origines pour le protagoniste :

‘Outlawed by his very birth, since no word came to assert his existence, Razumov will henceforth accept no law but his imaginary and narcissistic self-rule. He will only pretend to look for a symbolic Father image, as in fact it is of no use to him; the text is quite clear: neither the autocratic law, nor its reverse, the revolution, can have any impact on Razumov who knows no law but his own 839 [...]. ’

A la mère absente est substituée la terre de Russie, qui est en quelque sorte le Patusan de Razumov. De Under Western Eyes à Lord Jim , le processus s’inverse car c’est dans ce monde apparemment sans faille que le protagoniste va commettre son acte de trahison. Tandis que Jim est jugé dès l’ouverture du récit, Razumov, avec Mikulin puis à Genève, va devoir faire face à ses accusateurs, et répondre à un procès qui le conduira à avouer sa faute.

Lord Jim  peut donc se lire comme le négatif à partir duquel Conrad développera l’histoire de Under Western Eyes . La fissure dans le rêve se lit déjà dans le premier roman où une gigantesque faille – “a deep fissure, the cleavage of some mighty stroke” (LJ 205) – sépare les deux collines au Patusan 840 , annonçant la mort de Jim dans le tombeau (“a yawning grave”LJ205) qu’est pour lui cette île. L’effacement du passé ne se concrétise que dans la mort. La noirceur qui vient effleurer ce passage anticipe la dure réalité décrite dans Under Western Eyes , mais Lord Jim conserve cependant le ton d’une écriture romantique où l’imaginaire survit un instant. La guerre n’a pas encore détruit l’illusion d’un ailleurs qui offrirait une échappée où pourrait s’engouffrer le regard :

‘the nearly perfect disc, glowing ruddily, appeared, gliding upwards between the sides of the chasm, till it floated away above the summits, as if escaping from in gentle triumph. (LJ 205)’

Cette illusion n’est plus lorsque Conrad écrit Under Western Eyes . Razumov ne peut s’enfuir ailleurs qu’à Genève, flambeau de la civilisation occidentale, cité de grands écrivains, lieu marqué par l’histoire religieuse, asile pour les réfugiés politiques. Il est prisonnier dans cet environnement que se sont approprié les révolutionnaires :

‘A whole quarter of that town, on account of many Russians residing there, is called La Petite Russie – Little Russia. (UWE 4)’

Jim est également prisonnier, “a captive” (LJ 236), au Patusan où Brown le trouvera et l’amènera à être enfermé à tout jamais. Ironiquement, Razumov échappe à la mort, mais que penser de cette dernière chance que le texte semble lui offrir ?

Nous avons suggéré plus haut que le Patusan qui constitue pour Jim un paradis artificiel – l’espoir d’un « après » – devient avec Razumov la quête d’un Eden – d’un « avant-la-chute ». Chez ce dernier, l’épisode du Patna ne fait qu’intensifier son désir d’accomplir des actes héroïques. Cette volonté d’être lavé de sa faute se manifeste dans sa façon de revêtir des habits d’un blanc immaculé : “He was spotlessly neat, apparelled in immaculate white from shoes to hat” (LJ 45).

Razumov sera, quant à lui, accueilli en héros parmi les révolutionnaires réfugiés à Genève. Haldin dit de lui que sa vie est l’une de ces “[u]nstained, lofty, and solitary existences” (UWE 135, 137, 169). Ces mots hantent Natalia qui les répète inlassablement et qui offre sa confiance à Razumov, “her brother’s wonderful friend” (UWE 164). Mais ce point de vue est en totale opposition avec la manière dont il se perçoit. Alors que Jim s’identifie au rôle que les habitants du Patusan lui attribuent et à sa réputation d’invincibilité – “the reputation of invincible, supernatural power” (LJ 310) –, Razumov, dans sa position d’espion, a une conscience aiguë de la duplicité de sa situation.

Notes
823.

William Blackburn, ed., Joseph Conrad : Letters to William Blackwood and David S. Meldrum, Durham, Duke University Press, 1958, p. 86, cité dans l’introduction à Lord Jim (LJ 17).

824.

Maisonnat, p. 114.

825.

Ibid., p. 114.

826.

Baines, p. 433 : “guilt and atonement”.

827.

Ibid., p. 441.

828.

Jakob Lothe suggère que l’implication de Conrad dans le récit de Lord Jim est variable mais cependant indéniable : “[…] the distance between author and narrator varies; and the strong sense of intensified memory in these sections – combined with the use of such poetic devices as repetition, simile, and metaphorical contrast between light and dark indicates that attitudinal distance may temporarily decrease.” (Lothe, Conrad’s Narrative Method, p. 149)

829.

Baines, p. 535.

830.

Dans les références, on conviendra d’utiliser UWE pour Under Western Eyes (Oxford, Oxford University Press, 1989).

831.

Le narrateur ne se présente pourtant pas comme simple auditeur car il insiste sur sa position d’observateur. Sa vision est donc ce qui donne lieu à l’acte de langage qu’est la narration.

832.

Paccaud-Huguet, « Trahison, parole et vérité dans Under Western Eyes de Joseph Conrad », p. 406.

833.

Quelques pages plus loin cependant le professeur intervient pour tenter de protéger Natalia de la violence des révélations faites par Razumov : “This is monstrous. What are you staying for? Don’t let her catch sight of you again. Go away!…” (UWE 355). Puis lorsque Razumov pose les yeux sur lui (“Slowly his sullen eyes moved in my direction. “How did this old man come here ?” he muttered, astounded”, UWE 355), il ne s’éclipse pas et s’immisce clairement dans la relation des deux jeunes gens.

834.

“[…] behind his spectacles of his he could be as impudent as he chose.” (UWE 130)

835.

Cette limitation est clairement inscrite dès avant l’ouverture du roman, dans le titre qui le situe exclusivement dans une perspective occidentale. Le titre fonctionne alors comme un commentaire que le narrateur ferait sur lui-même, et comme une possible mise en garde du narrataire (sur la fonction du titre, voir supra, p. 217).

836.

Voir supra, p. 291.

837.

Erdinast-Vulcan, in Lord Jim , Norton, p. 500.

838.

Si l’on poursuit la comparaison entre le Patusan et le jardin d’Eden, il apparaît que c’est l’imaginaire de Jim qui le mène à sa perte : “ The real serpent in Jim’s Garden of Eden is his own weakness, the wavering of his faith in his own fiction.” (Daphna Erdinast-Vulcan, ibid., p. 501)

839.

Paccaud-Huguet, “The Name-of-the-Father in Conrad’s Under Western Eyes , p. 211.

840.

Voir supra, p. 301.