Contingence des types d’événements aléatoires

On voit donc qu’il s’agit là de deux processus aléatoires imbriqués et non plus seulement de deux fonctions mathématiques certaines et fractionnées puis recomposées pas à pas selon la vraisemblance du récit biologique simplifié. Dans le cas du premier modèle logico-mathématique de croissance du caféier ou même de verse, où il s’agissait de combinaison de fonctions certaines, l’approche se faisait bien déjà par la succession des événements biologiques aléatoires, mais le type de l’événement suivant était exprimé de façon certaine. Les fonctions certaines prenaient en compte la moyenne de la date aléatoire et la certitude du type de l’événement suivant ; et c’était de ces deux certitudes dont témoignait le modèle logico-mathématique. Avec l’adoption des processus stochastiques, ce n’est donc pas l’approche par événements à proprement parler qui fait la nouveauté, mais une approche dans laquelle non seulement la date des événements est considérée comme aléatoire mais également leur type même. Les événements simulés sont aléatoires dans la mesure où ils sont indéterminés a priori. En effet, en 1976, on sait quel type d’événement va succéder au précédent puisqu’il s’agit d’une croissance simple : dans la première boucle, c’est la formation d’un rameau suivant qui succède à la formation du rameau précédent, dans la seconde boucle imbriquée, c’est également la formation du nœud suivant qui succède à la formation du nœud précédent, et rien d’autre. Par la suite, le comportement mécanique de la plante, qui est également pris en compte dans le second modèle de 1976, se trouve tout aussi uniment déterminé. Ce que l’on doit déterminer dans les premiers modèles logico-mathématiques, c’est donc seulement le laps de temps qu’il faut attendre pour que cet événement, dont le type précis est connu à l’avance, se manifeste.Car, en revanche, ce laps de temps est décisif pour déterminer le nombre de sous-événements (la formation des nœuds des rameaux) venant s’insérer dans la temporalité de l’événement majeur. Pour le premier modèle de 1976, c’est la formation des rameaux, pour le second modèle de 1976, c’est la mise en forme mécanique des tiges et des rameaux.