Analyse logico-mathématique des différents faciès par les sous-modèles

L’analyse logique se poursuit ensuite mais sans encore recourir à une simulation globale sur calculateur puisqu’il va s’agir de tâcher de confirmer l’hypothèse de la succession/combinaison des micro-événements d’une façon d’abord logique et mathématique. C’est-à-dire qu’en travaillant sur l’allure des différentes courbes 1604 résultant des différentes conditions biologiques du cacaoyer (essentiellement quant à la sous-pollinisation 1605 ), il est possible d’évaluer a priori l’importance des contributions des sous-modèles à la courbe finale et ainsi de prouver, au moins qualitativement 1606 , la présence permanente, mais d’influence chaque fois variable, des micro-événements. Or, c’est bien cette influence variable qui permet d’expliquer la variation du faciès de la courbe résultante. Cette première énigme semble donc résolue au moyen de l’approche par sous-modèles successifs et combinés. Ainsi est-on invité à repérer graphiquement la vraisemblable mais décisive contribution de la loi de Pareto (suscitant le premier pic de la courbe résultante) en cas de sous-pollinisation, ou bien encore la présence d’un maximum de fertilité pour l’ovule (manifesté par un second pic modélisable par une simple loi binomiale) en cas de pollinisation saturante.

Le fait que les micro-événements biologiques deviennent tout à tour des conditions limitantes dans l’expression du phénomène global, cela parce qu’ils sont eux-mêmes tour à tour portés à saturation selon les conditions biologiques particulières qui y prédisposent, peut littéralement se voir et devenir l’objet d’une intuition mathématique devant l’allure des courbes intermédiaires que permettent désormais de construire les sous-modèles mathématiques de ces micro-événements. La courbe résultante paraît alors totalement interprétée du point de vue de sa constitution tout à la fois mathématique et biologique, puisque chaque micro-événement possède en même temps un sens biologique et une représentation mathématique manipulable à son échelle. Il devient donc possible que l’analyse fasse, pour finir, place à la synthèse, grâce à une combinaison logique des sous-modèles.

Notes
1604.

La courbe globale étudiée est, comme nous l’avons dit, celle qui représente le nombre de cabosses ayant un nombre donné de graines par cabosse. C’est elle qui peut présenter trois types de faciès différents.

1605.

Il y a d’autres particularités biologiques qui font également varier l’importance relative des sous-modèles les uns à l’égard des autres de façon quantitative, notamment le flétrissement des cabosses. Nous ne les restituerons pas ici dans le détail.

1606.

Comme on fait une analyse mathématique qualitative de certains phénomènes physiques par des considérations générales sur l’allure de leur courbe représentative.