Chapitre 26 - Le « modèle architectural » en botanique : Francis Hallé et Roelof A. A. Oldeman (1970-1978)

Au cours des années 1977 et 1978, pendant les recherches que nous avons évoquées précédemment, de Reffye projette en effet de poursuivre ses propres travaux de modélisation du caféier et d’en faire le matériau pour une thèse d’Etat. Au vu de ses premières réussites dans la recherche appliquée, même si sa situation en Côte-d’Ivoire fait qu’il se trouve très peu encadré d’un point de vue universitaire, il se voit à nouveau fortement encouragé dans l’idée d’accéder au titre de docteur d’Etat afin de postuler peut-être à terme à un poste de chercheur en métropole, à l’INRA par exemple. À ce moment-là, cet objectif ne lui paraît pas irréaliste. Il lui faut cependant un sujet de thèse. Malgré les contacts étroits qu’il a conservés avec Yves Demarly, le directeur de sa thèse de 3ème cycle, et au vu du caractère déjà très « appliqué » de ses premiers travaux, ce sujet ne peut pas venir directement d’une suggestion purement universitaire. Il naîtra donc tout naturellement des premiers modèles qu’il avait opportunément conçus et mis en œuvre sur place, à l’IFCC. Mais il lui faut pour cela une direction inédite, une question nouvelle susceptible d’inciter à de nouveaux développements. Il faut également que cette piste de recherche soit à même de faire que le chercheur atteigne à des considérations plus générales d’un point de vue biologique, moins directement pragmatiques, concernant le caféier puisqu’il ne s’agit plus de produire une simple thèse de 3ème cycle.