Simulation de la phyllotaxie

Cependant, pour être plus crédible, le passage à la simulation intégrale et effective (en 3 D) impose, dans un second temps, d’ajouter les deux modules de prise en charge des aspects géométriques et mécaniques de l’arbre. Pour la géométrie, il faut notamment prendre en compte la phyllotaxie réelle des rameaux. Elle peut être spiralée ou plane. De Reffye rappelle que tout problème de cet ordre peut être géré comme la rotation dans l’espace d’un vecteur autour de l’axe qui porte le rameau. Il reprend donc explicitement la vieille notion d’« angle de divergence » déjà développée par Schimper et Braun. Et il écrit la formule analytique permettant d’exprimer le nouveau vecteur en fonction du précédent. Il est à noter que cette formule ne pose en elle-même aucun problème. Elle se suffit d’être récursive puisque le traitement des axes, dans la simulation, est exhaustif et pas à pas. Elle peut même être complexifiée à volonté, par la suite. Elle est de toute façon aisément supportée par l’infrastructure logicielle.

Cette formule présente l’avantage d’être très simple chez le caféier. Et, même si son objectif est la conception d’un modèle de simulation universel, pour la simulation tridimensionnelle effective, de Reffye se limite dans un premier temps à ce type d’arbre. On peut ainsi considérer que les N premiers axes d’un caféier, ou axes d’ordre 1, sont régulièrement implantés en formant des angles de 2p/N les uns par rapport aux autres. Quant au sous-modèle « mécanique », de Reffye reprend simplement ses travaux publiés de 1976 sur la simulation du flambage et de la casse que nous avions déjà analysés plus haut.