2.3.2. Structure de marché et organisation des rapports de force sur le marché

Selon R. Ekelund Jr. et M. Thorton (1987, p. 8), Wieser aurait « inventé un concept véritablement adéquat de concurrence imparfaite bien avant Sraffa, Chamberlin et Robinson ». Nous ne partageons pas cette interprétation et souhaitons au contraire souligner l’originalité de son analyse des structures de marché et notamment de sa définition des « institutions monopoloïdes 183  » (Wieser 1914b, p. 220).

Certes, l’idée de l’équilibre partiel peut être considérée comme implicite chez Wieser. Il différencie en effet les institutions monopoloïdes des « monopoles imparfaits » qui sont en général « le fruit de simples coïncidences extérieures » (Wieser 1914b, p. 221). Wieser cite l’exemple d’une entreprise qui se trouve en situation de monopole sur le marché national, tout en étant confrontée à la concurrence d’autres entreprises sur le marché international. Cette situation de « monopole imparfait » repose sur une analyse en termes d’équilibre partiel dans la mesure où l’on considère le bien vendu sur le marché national sans tenir compte de ce qui se passe sur le marché international. Toutefois, il n’existe pas d’allusions au problème d’optimum qui caractérise l’analyse de la concurrence monopolistique chez E. Chamberlin par exemple. L’objectif de Wieser n’était pas de produire une véritable théorie des structures de marchés, mais plutôt de décrire les phénomènes observables sur les marchés. Il ne cherche pas à considérer quelle serait la meilleure solution de la concurrence ou du monopole du point de vue de l’optimum de V. Pareto.

Wieser est davantage intéressé par l’existence de nombreuses formes intermédiaires entre la concurrence et le monopole que la théorie des prix se doit de considérer. Il remarque notamment l’emploi abusif du terme de monopole.

Le monopole étant défini comme « le contrôle exclusif de l’offre ou de la demande par un unique sujet ou une volonté unique » (1914b, p. 173), Wieser distingue différents types de monopoles selon leur origine : le ‘« monopole naturel, qui tire sa source d’une circonstance naturelle unique telle qu’une source d’eau minérale ou médicinale »’ ; le ‘« monopole accidentel, tel qu’une fabrique produisant certains produits manufacturés qui n’ont pas attirés des entreprises concurrentes »’ ; ‘« des monopoles créés par la loi, tels que le monopole d’imposition de l’État ou les monopoles privés ayant un caractère de privilège comme un brevet, un droit d’auteur ou une franchise »’ ou encore ‘« les monopoles concrets créés par des accords non reconnus par la loi ’ ‘ 184 ’ ‘»’ (Wieser 1914b, p. 174).

Ce qui caractérise le monopole pour Wieser est le caractère exclusif du contrôle conféré à son détenteur. Toutefois, il existe des situations où l’offreur (ou le demandeur) peut posséder une certaine influence sur le marché sans détenir un contrôle exclusif sur l’offre (ou sur la demande). Ces situations, considérées parfois abusivement comme des monopoles, sont appelés des « positions monopoloïdes » chez Wieser. Elles constituent ‘« des positions avantageuses sur le marché, se rapprochant des monopoles mais sans revenir totalement au même »’ (1914b, p. 174). Le monopoloïde est ainsi définit comme une institution ayant les traits d’un monopole en ce qu’elle bénéficie d’un pouvoir monopolistique, mais en même temps sujette à la pression de la concurrence, même restreinte.

Parmi les structures monopoloïdes, sont mentionnés les monopoles publics détenus par l’État ou les municipalités, mais surtout le rôle des syndicats d’ouvriers et des organisations patronales sur le marché du travail. L’analyse de Wieser détonne ainsi complètement avec la violente critique du syndicalisme de Mises 185 (1949b, pp. 855-864) et Hayek (1960b, pp. 267-284 et 1979b, pp. 15-20). Wieser (1914b, p. 413) propose même d’organiser la protection et la surveillance par le gouvernement de l’évolution des « forces capitalistes », c’est-à-dire l’évolution des grandes entreprises qui ont le pouvoir d’imposer leurs règles tant sur les consommateurs que sur les travailleurs qu’elles emploient.

Wieser cite l’institution postale comme exemple caractéristique. Il explique que le pouvoir qu’elle exerce n’est pas oppressif mais fondé sur le principe de « juste imposition » et a pour but de « bénéficier au revenu public » dans le sens où ce pouvoir est utiliser pour servir l’ensemble des individus (Wieser 1914b, p. 222). Il ne peut s’agir d’une institution monopolistique dans la mesure où le pouvoir de monopole que détient l’État en matière d’imposition est limité par le principe de « juste imposition ». Ni les prix, ni les gains ne sont de nature monopolistique dans la mesure où ils couvrent juste les coûts ou même moins.

Parmi les institutions monopoloïdes, sont aussi compris les monopoles privés fondés sur des brevets d’invention et l’entreprise simple [single-unit enterprise] limitée par l’État et par la loi (dont on trouve des illustrations dans le secteur bancaire ou la construction ferroviaire). Nous retrouvons ici la conception de Menger pour qui l’intervention économique gouvernementale n’est autorisée que dans des circonstances anormales et justifiées. Dans ce cas, il ne peut s’agir par conséquent que de monopoles temporaires qui, à plus ou moins long terme, reprendront un caractère concurrentiel.

De plus, les formes modernes d’entreprise, telles que les cartels ou les trusts sont considérées par Wieser comme des monopoloïdes : elles constituent des formes entrepreneuriales concurrentielles qui, grâce à leur pouvoir de lever d’importants capitaux, sont capables de se montrer agressives face à leur concurrents.

Cette vision de la concurrence sera reprise et développée par les « néo-autrichiens ». Le point important est la reconnaissance de l’aspect concurrentiel de certaines formes généralement regroupées peut-être à tort sous le terme de monopole. Cette vision se rapproche de la définition du monopole donnée par les « néo-autrichiens » même si la définition hayekienne ou misesienne du monopole ne correspond pas à la définition des monopoloïdes 186 .

Contrairement à ce que feront plus tard les « néo-autrichiens », Wieser ne met pas en avant la nécessité de laisser jouer librement la concurrence. Pour lui, il semble évident que le capitalisme produira des entreprises de taille croissante et capables d’accumuler des capitaux de plus en plus importants. Par-là même, les grandes entreprises peuvent faire pression sur leurs concurrents jusqu’à ce qu’elles ne soient plus qu’un petit nombre à se partager le marché et à concentrer le pouvoir entre leurs mains (Wieser 1914b, pp. 223-224). Wieser semble croire en la multiplication des monopoloïdes : il est convaincu que la pression exercée par le capital sera tôt ou tard reconnue et sera donc contrôlée. Des grandes entreprises comme les sociétés par actions, qui ne sont pas reconnues légalement 187 au moment où il écrit, pourraient dans le futur voir leur existence légitimée et leur action réglementée par l’État et par la loi. Wieser est fasciné par le pouvoir que possède les grandes entreprises capitalistes dans la formation des prix et leur capacité à fournir des produits sans cesse plus nombreux, de meilleure qualité et à des prix de plus en plus bas.

Un véritable mécanisme « pré-keynésien » 188 est esquissé puisque les grandes entreprises non seulement permettent un accroissement quantitatif et qualitatif de l’offre, mais distribuent des revenus qui sont ensuite dépensés par les ménages : ‘« les grandes entreprises capitalistes (…) créent elles même une part importante de la demande qui est requise pour absorber l’augmentation de l’offre sur le marché, elle a pour effet de « faire changer de main la monnaie » »’ (Wieser 1914b, p. 380).

Le cercle vertueux ne s’arrête pas là puisque l’augmentation de la consommation des ménages permet aux entrepreneurs non seulement d’épargner et donc d’investir afin de pouvoir maintenir leur position face à la pression exercée par les autres concurrents sur le marché, mais aussi d’employer toujours davantage de main d’œuvre. Le capitalisme a permis un développement sans précédent du pouvoir économique. Seul le capitalisme a permis à la « direction économique » de se développer aussi considérablement. L’accroissement de la production et de la consommation a ainsi créé ‘« l’illusion que [l’ensemble de la société] était sur la voie de progrès d’ensemble stupéfiants [astounding] tels que l’elle n’en avait jamais encore été témoin dans l’histoire de la réussite humaine »’ (Wieser 1914b pp. 380-381).

Au contraire, les inégalités se sont accrues jusqu’à atteindre un seuil sans précédent. Ainsi, il semble que le capitalisme en se développant laisse place à une société divisée en deux groupes : ‘« un très petit nombre de gens possédant une richesse incommensurable et une multitude dans une abjecte pauvreté »’ (Wieser 1914b p. 381). Si l’on pousse l’analyse, nous retrouvons l’idée selon laquelle le développement du système de la grande entreprise porte en lui les germes de la destruction de la société. Le développement de la richesse d’un très petit nombre d’individus se fait en effet au détriment des travailleurs, mais aussi de l’ensemble de la société. Nous retrouvons ainsi l’idée de K. Marx selon laquelle le système capitaliste porte en lui les germes de sa propre destruction. Wieser considère en effet qu’il existe ‘« dans le calcul capitaliste des valeurs d’échange nombre de sources d’erreurs, dont la plupart concernent la main d’œuvre salariée »’ (Wieser 1914b p. 381). L’augmentation de l’échelle des prix et des inégalités ne peut plus être justifiée. La société se trouve bouleversée et déstabilisée non seulement pour les classes sociales aisées mais surtout pour les classes les plus pauvres, celles recevant juste de quoi subsister. ‘« L’abondance de plaisirs dont disposent les hommes riches non seulement détruit leur capacité au plaisir mais leur capacité à travailler »’ souligne Wieser (1914b, p. 381). Les ouvriers qui ont quitté leur campagne pour travailler dans l’industrie voient leur situation se dégrader. Les ouvriers agricoles recevaient autrefois une partie de leur salaire en nature, ce qui leur permettait de vivre bien, même chichement. L’industrie, parce qu’elle paie uniquement en monnaie et qu’elle permet aux enfants et aux femmes d’être employés et rémunérés même mal, semble plus attractive. Mais les mauvaises conditions de travail « exposent [ces derniers] au plus graves dangers », puisque ‘« les groupes sociaux qui sont devenus complètement prolétaires ne peuvent plus contribuer aux valeurs sociales de la société. Culturellement, ils deviennent destructeurs »’ (Wieser 1914b p. 383). Il est intéressant de noter ici que Wieser (1926b, pp. 348-349) est conscient des effets négatifs que peuvent produire les grandes entreprises sur les ouvriers. Il montre ainsi que les ouvriers peuvent connaîtrent ‘« une baisse de leur énergie vitale et de leur bonheur »’ (1926b, p. 348), du fait de leur travail mais aussi des conditions difficiles et de l’insécurité de leur environnement de travail. L’État doit donc intervenir pour protéger les individus contre l’oppression et le « despotisme capitaliste » (Wieser 1914b p. 412) : ‘« dans l’ère capitaliste, l’économie est contrôlée par les forces capitalistes irrésistibles qui défigurent l’esprit social de l’économie dont elles sont issues »’ (Wieser 1914b p. 413).

Wieser considère que la conception de la théorie classique en matière de politique économique fondée sur le principe de non intervention de l’État dans la sphère de l’économie est révolue : les problèmes auxquels la société et l’État doivent faire face sont différents de ceux qui occupaient les économistes classiques en leur temps. Aujourd’hui, la société doit faire face à « la domination capitaliste ». Wieser reconnaît le rôle des économistes allemands qui ont su rompre avec la tradition classique en matière de politique économique. Toutefois, selon lui, la science économique moderne doit se doter de véritables principes théoriques en matière de politique économique. Il pense ainsi que la « théorie de l’utilité » peut participer à une telle tâche.

L’État en cherchant à contrôler les forces capitalistes ‘« se place en défenseur de l’économie sociale »’ (Wieser 1914b, p. 413). Certes, Wieser (1926b, pp. 349-350) reconnaît que les organisations syndicales peuvent opposer une certaine résistance, mais elle est loin d’être suffisante et ne concerne qu’une frange de la population ouvrière. Les industriels sont toujours mieux organisés que leurs employés. Pour cette raison, l’État doit mettre en place des réformes. La principale réforme concerne l’établissement d’une législation du travail et d’une assurance sociale. Celles-ci devraient réaliser un ‘« compromis entre le despotisme des tout puissants entrepreneurs et les revendications socialisantes (…) de manière analogue à l’attitude observée dans une monarchie constitutionnelle entre l’absolutisme et le républicanisme »’ (Wieser 1914b, p. 414).

En ce sens, l’action de l’État est l’expression du contrôle que se doivent d’exercer les « masses » sur les « chefs ». Finalement, Wieser ne cherche pas à remettre en cause le développement des forces capitalistes, mais à leurs imposer des limites. Ainsi, concernant les relations employeurs-employés, comme le note M. Roche-Agussol (1930b, p. 1428), ‘« Wieser est de ceux qui, le plus résolument, condamnent ce que l’on a appelé le « patronat de droit divin ». Il faut qu’entre les chefs de l’industrie et la masse laborieuse s’établisse un véritable lien social, que l’autorité du chef s’appuie sur l’adhésion morale de la masse, au lieu de s’imposer à elle du dehors »’. Nous sommes loin des appels à la révolution qui fleurissent chez les marxistes de cette époque. Wieser souhaite réformer le capitalisme de l’intérieur en « constitutionnalisant » 189 les forces capitalistes et en redonnant un souffle aux masses.

Plus encore, Wieser considère que les masses peuvent et doivent s’organiser, avec ou sans le soutien de l’État. C’est d’ailleurs pour ces raisons que les ouvriers se sont organisés et ont établis des « organes de masse [mass organs] » leur permettant d’offrir une certaine résistance face au développement de la « direction capitaliste ». Wieser (1926b, p. 350) souligne ainsi le rôle important que peuvent jouer les « coopératives de consommateurs » 190 . Celles-ci, grâce à la fixité de leur demande, peuvent se constituer en véritables coopératives de producteurs dans la mesure où elles ne demandent pas une habileté entrepreneuriale particulière. Ces coopératives de producteurs, ne constitueront cependant jamais de grandes entreprises, selon Wieser (1926b, p. 350) et resteront des « entreprises de masse [mass entreprise] », se contentant de suivre le mouvement insufflé par les grandes firmes qui dirigent l’activité économique.

La conclusion de Wieser est donc loin de celle à laquelle parvient la tradition autrichienne contemporaine. Il est remarquable à ce propos que notre auteur considère le libéralisme politique comme « un état transitoire », allant jusqu’à accuser « le désir d’enrichissement » qui le caractérise d’être à l’origine de la ‘« catastrophe de la Première Guerre Mondiale et de la crise politique »’ (Wieser 1926b, p. 358 et p. 156). On notera que Schumpeter (1942b) prolongera cette idée, déplorant le fait que l’avenir du capitalisme produise l’absence de la fonction entrepreneuriale au profit d’une organisation bureaucratique de la société.

Pour Wieser, comme pour Schumpeter, l’action entrepreneuriale a existé dans des régimes autres que le capitalisme. Toutefois, c’est avec le développement du capitalisme que l’entrepreneur et la sphère économique qui lui permet de se développer, dominent l’ensemble de la société. Cette domination atteint une démesure telle qu’elle nécessite l’intervention de l’État pour protéger les travailleurs. Wieser est le seul des économistes importants de toute la tradition autrichienne à être favorable à une intervention de l’État. Il ne faudrait cependant pas confondre l’interventionnisme proposé par Wieser avec une annonce quelconque de ce que sera le keynésianisme. Le cercle vertueux des progrès économiques et le développement de la grande entreprise ne sont mis en exergue que pour mieux souligner leur insuffisance dans l’Empire austro-hongrois de cette époque. Il s’agit bien plutôt selon nous d’une réflexion sur les conditions de vie des travailleurs à son époque et d’une réaction au tableau de l’exploitation peint par K. Marx, que d’une pensée pré-keynésienne. W.C. Mitchell (1917) qualifiait d’ailleurs le programme de réformes de Wieser de « modéré », car encore trop proche de celui de la théorie classique.

Il n’est donc pas surprenant qu’Hayek (1926), dans l’article qu’il consacre à l’apport de Wieser, ne mentionne pas cet aspect de son œuvre, alors même qu’il s’attarde sur la première partie de sa Theorie der gesellsschaftlichen Wirtschaft. En dépit de l’influence mengerienne et d’une position originale par rapport aux autres membres de la tradition, Wieser a joué un rôle clef dans l’établissement de l’analyse « néo-autrichienne » des structures de marché et du rôle de l’entrepreneur sur le marché. Toutefois, la conception interventionniste qu’il développe reste limitée : aucune proposition concrète n’est en effet formulée, cf. supra. Il se contente d’affirmer la nécessité de réformes afin de protéger le tissu social du despotisme des capitalistes. Rien donc d’étonnant à ce que R. B. Ekelund Jr. (2001) considère l’œuvre de Wieser comme « un mélange des idées néoclassiques et de ce qu’on pourrait appeler d’une manière générale « l’économie institutionnelle » (…) cette vision étant à ce propos complètement différente de celle du reste des autrichiens » 191 .

Notes
183.

Nous traduisons ainsi l’expression anglaise « monopoloïd institutions », suivant en cela la traduction de M. Roche-Agussol (1930b p. 1398).

184.

Nous traduisons ainsi respectivement les expressions anglaises : « natural monopoly », « accidental monopoly », « monopoly created by law » et « actual monopoly ».

185.

Nous renvoyons le lecteur à la partie 2, chapitre 2, sous sous section 1.1.2. « Socialisme « pur », syndicalisme et action entrepreneuriale » de ce travail.

186.

Nous renvoyons le lecteur à la parie 2, chapitre 2, sous sous section 2.1.2. « Monopole et obstacles à la concurrence » et 3.1.1. « « Souveraineté du consommateur » et activité entrepreneuriale » de ce travail.

187.

En Autriche.

188.

Nous ne souhaitons pas ici dire que Wieser a anticipé les travaux de J.M. Keynes. Nous nous contentons de souligner l’écho que produit la lecture de Wieser à tout connaisseur de J.M. Keynes.

189.

Les références multiples faites par Wieser aux modifications de la constitution rendues nécessaires par la mise en place de réformes en matière de législation du travail et d’assurance sociale justifient ici l’emploie de ce terme. Voir notamment à ce propos Wieser (1914b §62 pp. 317-322).

190.

Parallèlement, dans certains domaines, des entreprises municipales ou des entreprises d’État se sont révélées nécessaires pour le développement de l’activité économique et ont ainsi permis de concurrencer, sans toutefois remplacer les grandes entreprises. Wieser cite ainsi l’exemple de l’opération d’unification du réseau des chemins de fer. Toutefois, là encore, ce type d’entreprise rencontre des limites. Wieser ne les précise pas. Après une période marquée par les grandes entreprises capitalistes, l’État a pris le relais pour procéder à certains grands travaux d’aménagements pour ensuite à nouveau livrer l’activité aux mains des grandes entreprises. Nous revoyons le lecteur à J. Béranger (1990 et 1994) pour de plus amples détails concernant l’histoire des chemins de fer autrichiens.

191.

Nous faisons référence ici à une correspondance échangée entre R. B. Ekelund Jr., A. Padilla et nous-même.