Conclusion

Finalement, il semble que l’approche de Lachmann permette de poser plus de questions qu’elle n’y répond. Elle ouvre de nouvelles pistes pour l’analyse « autrichienne » de l’activité entrepreneuriale. Elle permet surtout de renouer ainsi que nous l’avons évoqué précédemment, avec la volonté de Menger de donner plus de poids à l’interdisciplinarité. Plus exactement, il s’agit de permettre à l’analyse de l’activité entrepreneuriale traditionnellement présentée au sein de la tradition autrichienne de se nourrir des apports de la sociologie et de l’histoire. Il s’agit donc de mettre en évidence le fait que l’activité entrepreneuriale n’est pas seulement une activité marchande proprement dite, mais qu’elle comprend des aspects non marchands et en particulier relationnels. Plus encore, le fait de mettre en évidence l’interprétation comme l’élément essentiel nous permet de mettre en perspective l’activité entrepreneuriale et de redonner sa place à la sphère institutionnelle. Les relations entre les différentes fonctions économiques en présence peut ainsi être éclairée d’un nouveau jour. Dans le même temps néanmoins, l’influence des relations liées au sein de la firme doivent être prises en compte pour l’analyse de la fonction entrepreneuriale. Parallèlement, une analyse de l’activité entrepreneuriale ne peut s’émanciper de l’influence exercée par et sur la structure institutionnelle extérieure. Il suffit d’ailleurs de se reporter à l’histoire économique pour observer l’influence de la structure juridique sur les formes prises par la fonction entrepreneuriale. En définitive, c’est donc une conclusion en terme de perspectives pour le futur de la tradition autrichienne que nous proposerons.