3. LE CADRE DE LA PRATIQUE

Au-delà de son engagement dans le débat sur la différence culturelle, l’universalité de la psyché et ses déterminants culturels et leur intégration dans les différentes théories conceptuelles qui en rendent compte, notre travail de recherche voudrait apporter une modeste contribution, en regard du contexte que nous avons défini dans la justification de notre étude, sur l’importance de la prise en compte de la qualité de la vie psychique et relationnelle des populations burkinabé (familles, groupes sociaux et individus) dans la quête de leur « bien-être » quotidien.

Une précédente démarche, qui a fait l’objet de notre travail de recherche de D.E.A. sur les groupes de thérapies religieuses et /ou syncrétiques, nous avait confronté à la question de la thérapie mixte. 10 Nous avions alors constaté l’errance thérapeutique des patients et de leurs familles et la difficulté de leur offrir un cadre de soins efficient dans ce contexte.

Ce constat nous a amené à écrire et à proposer la mise en place d’un dispositif de proximité pour la sensibilisation et les soins, qui soit en position d’interface entre les différents recours thérapeutiques et qui accompagne la démarche du patient et de sa famille.

L’objectif d’un tel dispositif est la prise en compte et le respect de la problématique latente, en souffrance, dans l’errance thérapeutique, tout en offrant aux patients et à leurs proches un cadre de co-construction pour que quelque chose de cette problématique puisse se constituer comme un symptôme et permettre ainsi un travail d’élaboration dans la prise en charge thérapeutique.

C’est un tel dispositif qui sert de cadre à notre pratique professionnelle d’une part et d’autre part, de cadre de recherche dans notre présente étude.

Notes
10.

YAMEOGO D.MP. (1984), Du syncrétisme thérapeutique au travail de liaison entre l’intrapsychique et l’intersubjectif, Mémoire pour l’obtention du diplôme de D.E.A en psychologie et psychopathologie clinique, Université Lumière-Lyon2. 1994.