3. CHOIX MÉTHODOLOGIQUES.

Notre dispositif de recherche repose essentiellement sur le cadre de notre pratique tel que nous l’avons précédemment défini. La démarche méthodologique s’appuie ainsi sur la psychothérapie d’inspiration analytique en tenant compte des aménagements du cadre dont nous avons fait cas dans les constats de notre pratique. Elle s’inscrit dans le strict respect de la déontologie professionnelle, incluant la règle de confidentialité. Les patients que nous avons reçus en consultation ont toujours été informés de l’éventualité que nous puissions exploiter les éléments cliniques de leur prise en charge dans le cadre de la recherche, et à des fins de communications scientifiques ou d’enseignements.

Les cas et situations cliniques auxquels nous ferons référence au cours de cette étude le sont avec le consentement des patients et le seront dans les règles d’usage. Outre ces situations cliniques tirées des différentes prises en charge de notre consultation, nous nous référerons également à des observations et entretiens que nous avions déjà réalisés sur les groupes de thérapies religieuses et syncrétiques et auprès de thérapeutes traditionnels dans le cadre de notre précédent travail de recherche de DEA. (cf. supra)

Nous, nous appuierons également sur des éléments issus de notre pratique de « supervision » et d’élaboration de la pratique avec des animateurs et des responsables de groupes de parole ou de groupes d’auto-support, dans le cadre de la prise en charge psychosociale de personnes vivant avec le VIH/SIDA.

D’une manière générale et dans ce dernier cas de figure nous n’excluons pas, des situations cliniques, le cas des patients qui sont pris en charge dans notre consultation et qui fréquentent par ailleurs des groupes dont nous avons eu à encadrer les animateurs et les responsables, soit que nous les y avons référés nous-même ou qu’ils y étaient avant d’être référés à notre consultation.

Bien plus, il nous a souvent semblé que le lien entre ce qui se disait, d’une part, dans le cadre de l’encadrement ou de la supervision, de la dynamique et du fonctionnement propre à ces groupes et, d’autre part, des productions des patients à propos de ces groupes dans le cadre de leur prise en charge individuelle, permettait l’éclairage de la problématique des patients et favorisait une évolution positive de leur prise en charge. La prise en compte de tels éléments éclairait, par ailleurs, les hypothèses de travail de notre étude sur les rapports entre la dynamique intrapsychique du sujet et les liens d’investissement, dans ses rapports intersubjectifs et transubjectifs au sein des groupes.

Nous noterons enfin que les autres volets de notre dispositif contiennent, nous en sommes certains, des éléments dont l’exploitation clinique aurait pu nourrir davantage notre réflexion dans cette étude. Nous avons cependant opté de ne prendre en compte que les situations dans lesquelles nous avons été personnellement et/ou directement impliqués.