2.2.1. Les recours à l’institution divinatoire dans les différentes situations cliniques

Des différentes situations cliniques que nous avons présentées, seule Martine avait eu directement recours à l’institution divinatoire. Elle était également la seule qui avait fait l’objet du rituel de la détermination du siigré. Esther était également la seule à n’avoir pas été, directement ou indirectement, concernée par le recours à l’institution divinatoire. Elle n’en a pas fait cas dans son discours pour ce qui la concerne. Cela relève-t-il de ses convictions religieuses ou encore d’autres raisons ? Elle nous dira que ces pratiques n’étaient conformes, ni à la religion de son père, l’Islam, ni à sa nouvelle religion, le Christianisme. Chris, Benjamin et Justine semblent avoir été pris dans des situations beaucoup plus mitigées. Ils affirment tous qu’ils ne veulent pas avoir à faire à l’institution divinatoire mais, reconnaissent qu’ils ont fait l’objet de recours indirects de la part de certains membres de leurs familles. Ils les auraient laissé faire pour ne pas les contrarier et susciter d’autres conflits ou encore pour s’en débarrasser, lorsque leurs proches les pressaient trop par leurs requêtes.