2. Deux types de corrélation du langage spatial

Ainsi, le mécanisme métaphorique sera-t-il doté d’un pouvoir morpho-génétique de l’espace structural qui serait à la fois iconique (icônicité primaire) et schématique (schématisme). Il servirait donc d’imagerie mentale à la perception sémantique issue de la catégorisation du continuum sensible qui nous entoure. Afin de le rendre accessible, d’abord à soi, ensuite à autrui, le sujet de perception n’aurait d’autres moyens que de faire appel au « changement de lieux » qui consiste à projeter l’objet de perception dans la structure toposensible du langage spatial. Par cette projection, la figurativité spatiale deviendra le support de la discrétisation du monde d’objets en système conceptuel ou axiologique. Tout cela, selon des axes qui varient d’une zone socio-culturelle à une autre. La transmutation du divers sensible par le langage spatial se fait donc grâce à deux types de mise en corrélation qui ont chacun leur efficacité fonctionnelle à différents niveaux d’organisation du sens.