2-1. Sélection et corrélation des traits intensionnels et extensionnels

Le premier type de corrélation se base, soit sur le rapport de ressemblance visuelle qui existe entre deux référents évoqués dans la métaphorisation spatiale, soit sur celui de similarité sémantique qu’il y a entre deux organisations sémiques des lexèmes convoqués. On voit que la figurativité spatiale entremêle deux choses qu’il y aura intérêt théorique à distinguer mais en perdant en opérativité analytique : certaines qualités extensionnelles perçues des deux catégories d’objets prises en charge par les figures spatiales et le fond commun de leurs propriétés intensionnelles. La « définition » pourra en être difficilement établie sans prendre en compte le « visible » des choses dont elle émane. La sémiotique figurative est ici au rendez-vous avec la sémiotique visuelle. C’est peut-être la raison pour laquelle Greimas propose une définition de la figure à propos du niveau plastique du « signe iconique » :

De là vient un certain nombre de caractéristiques qui s’en dégagent :

  • l’hétérogénéité visuelle,
  • la nature gestatique de la figure,
  • la gradience de densité sémique allant de l’iconique à l’abstrait,
  • deux types de formants plastique et figuratif proprement dit,
  • la thématisation de la matière figurative par l’encyclopédie,
  • la conception logocentrique du rapport de référence entre figurativité et monde.