En faisant abstraction tout ce qui appartient à la double référence de l’expression, subjectale et objectale, il reste deux choses :
Quant à la signification, elle est constituée de plusieurs actes :
Pour comprendre ce que Husserl entend par «expression », il nous semble nécessaire de nous arrêter sur un point. C’est qu’il élabore une méthode d’abstraction phénoménologique pour expliquer comment passer au champ d’expériences pré-réfléchi, « antéprédicatif » 2 à partir d’une catégorie d’objets perçus. On va voir donc le cadre méthodologique de la phénoménologie husserlienne.
Elle a pour objectif de décrire le processus par lequel le sens prend une forme de valeur directionnelle venant de l’acte de perception qui lie le sujet et l‘objet dans un rapport psycho-physique. A force de ce cheminement, le regard esthésique témoigne du retour à l’expérience fondamentale et originaire de l’« icônicité primaire ». Le processus dont il s’agit s’explique sous forme d’un parcours jalonné de cinq moments successifs :
Dans l’ouvrage déjà cité (p. 104.) Sémir Badir signale que les concepts de manifestation et de réalisation en glossématique trouve leur source dans la phénoménologie husserlienne. Ils ont été développés, on s’en doute, par Greimas et ses collaborateurs en théorie de quatre modalités : potentialisée, virtualisée, actualisée et le réalisée.
En partant du postulat phénoménologique ainsi formulé, l’auteur arrive à mettre en avant cinq variables caractéristiques du champ de présence et de discours et qui peuvent s’expliquer, selon lui, en termes de l’intensité et de l’étendue du schéma tensif ;