4. Conclusion

Tout au long de la présentation qui a été faite de la phénoménologie husserlienne dans son aspect de philosophie du langage, nous avons essayé de la mener de façon à ce qu’elle puisse nous permettre de mieux comprendre des problématiques qui sont au centre de recherches actuelles en sémiotique : rapports entre signification et perception, sémiotique tensive, intersémioticité entre deux plans de langages (plan de contenu de systèmes sémiotiques et plan d’expression du monde phénoménal), sémiogenèse (morpho-dynamique du sens), etc.

De ce qu’on a dit jusqu’à présent, il sera donc possible de tirer un certain nombre de notions :

• - la valeur bilatérale (visée et saisie) du rapport de tension existant entre deux pôles proto-actantiels d’un champ noématique,
• la transitivité du centre organisateur du champ de présence à l’égard de son corrélat objectal,
• la remise en question du subjectivisme transcendantal de ce champ,
• le pouvoir de genèse de l’objet de perception,
• la proprioceptivité (fonction tensive) comme mise en homogénéisation formelle des univers interne et externe,
• la dimension esthétique du discours,
• le niveau de plans noématiques (de contenu ou/et d’expression) de la langue naturelle (morpho-dynamique de l’énoncé),
• la modalité figurale, apparaître du plan de l’expression phénoménal,
• l’énonciation en tant que lieu de convergence de ces divers plans relevant de deux macro-sémiotiques : sémiotique des langues naturelles et sémiotique du monde naturel.