II. Lieu de transfert du sensible et du formel : catastrophes

Le binarisme qui relève de la logique des positions trouvera donc à se rapporter de la logique des forces qui repose sur le jeu entre deux grandeurs d’unité : des termes catégoriels, d’une part et des termes complexe et neutre (logique des forces), de l’autre part. Il nous faudra, quant à nous, problématiser, dans un deuxième temps, la question qui est de savoir comment passer de l’une à l’autre en faisant référence à la notion de contrôle catastrophique. On sait que l’approche morpho-dynamique du sens se révèle efficace pour expliquer la place de sujet au sein d’un système de termes différentiels. En rapport avec la logique des forces, les termes différentiels deviendront des termes simples de seconde génération. On essayera alors de spécifier le lieu de leur morpho-genèse en mettant en contraste la sémiotique tensive et la morpho-dynamique du sens. Cela nous permettra de montrer dans quelle mesure la mise en profondeur tensive du flux perceptif qui affecte le champ de présence peut être comprise comme ayant une fonction sémio-mathématique qui rend compte de la dynamique d’un quelconque système de signes. Le continuum de sens tel qu’il est intentionnellement orienté dans une certaine direction révèle donc ce qui s’opère dans le lieu originaire de l’acte d’énonciation. Et le type de corrélation qui s’y établit entre deux échelles de valences fournit des informations indicatrices du sentiment d’imperfectivité que son sujet éprouve dans ses rapports de jonction à son corrélat actantiel objectal.