Partie III. Graphe existentiel

Introduction

I. Une modélisation du sens

Dans ce chapitre, nous introduirons un schématisme qui vient de l’épistémologie bouddhique. Il s’agit du mode épistémologique qui relève d’une ancienne forme du Bouddhisme. On s’en servira en tant que modélisation pour homogénéiser ce qu’on a exposé dans les chapitres précédents. On reviendra ensuite à la sémiotique tensive pour voir comment peuvent fonctionner les opérateurs de la narrativité fondamentale (conjonction et disjonction) dans leurs rapports à deux grands principes d’organisation d’activités humaines qui ont été mis en évidence par l’anthropologique structurale : participation et exclusion. De cet angle, le niveau sémio-narratif du parcours de saisie du sens pourra être envisagé comme le lieu de médiation où l’objet-valeur circule, non pas seulement entre les actants transformationnels, mais aussi en référence au jeu de valences qui tient au positionnement perceptivo-axiologique du sujet énonçant. Ce jeu de langage a donc pour visée de montrer, entre autres, l’aspectualité et le tempo de la structure d’échange d’objets-valeurs qui sont ainsi valenciellement interchangeables pour ceux qui s’y engagent. Les opérateurs de la transformation narrative ne deviendront de véritables opérateurs anthropologiques que si l’objet-valeur donne à montrer l’ « ombre de la valeur », valence pour le sujet énonçant qui met en scène sémio-narrative la praxis de l’imaginaire humain. Concernant le rapport entre anthropologie et sémiotique, on mettra l’accent plus particulièrement sur la question de « frontières » entre des catégories. Nous reprendrons alors notre graphe afin d’en démontrer l’efficacité opératrice.