2. Objectif de l’analyse du mot chaman

L’étude du mot chaman a pour but d’en faire apparaître dans un premier temps le noyau sémique composé d’un certain nombre de formants figuratifs. Les éléments qui contribuent à l’exponentielle de la figure de chaman seront récupérés à la base de ses acceptions attestées en trois langues concernées. Etant donnée le caractère interculturel du corpus sur lequel nous travaillons, nous ne prétendons pas rendre compte de ses manifestations sémémiques. Notre objectif est ailleurs. C’est de mettre à jour des virtualités sémantico-discursives du mot chaman en partant des formants figuratifs qui le traversent dans une aire transculturelle recouverte par ses acceptions. Il importe peu pour nous qu’elles soient lexicalisées ou non en ces langues. On ne cherche pas à en montrer le mode d’être réalisé. Ce que nous voulons faire, c’est montrer le dispositif du « récit minimal » non seulement formel mais aussi sensible et qui sous-tendrait en potentiel l’organisation figurative du mot en question. Ce qui résulte du travail comparé servira, dans un deuxième temps, de support pour son analyse sémio-tensive. Du point de vue méthodologique, cela nous amène à expliciter de quelle sémantique il s’agit.