3-2. Dimension fiduciaire du rituel chamanique

Dès lors que la teneur de la structure noématique se révèle intenable par son excès, l’actant-source se transformera en un sujet manquant en disjonction avec l’objet-valeur qu’il convoite. Il entre alors en interaction avec un autre corps à qui il fait liquider le manque originaire. En cas d’acceptation de la tâche de la part du Destinataire de l’acte factitif, il y aura un « contrat fiduciaire » qui s’établit « corps à corps » entre les actants de l’échange de valeurs, la modalité /Croire/ du processus de communication de ce type impliquant le rapport phéno-physique entre deux termes positionnels du couplage structural qui a lieu en profondeur du champ de présence. Ainsi commencera une pratique sociale qu’est le rituel chamanique. L’assomption de l’axiologie de la communication déterminera par la suite la sphère d’actions qu’ils s’y font dans leur rapport d’intersubjectivité en vue de rationaliser la « non-personne » in absentia. La structure d’échange de valeurs qui a lieu dans la sphère sémiotique de l’entour de la communauté chamanique est ainsi précédée de deux moments de l’ensemble de processus de la communication : surgissement de valences dans l’espace tensif et établissement de la modalité fiduciaire en qualité d’ /Apparaître/.