4-7. Rapports entre texte et contexte

Une fois expliquée l’économie générale du graphe ci-dessus, nous nous interrogerons sur ce qu’il y a de remarquable pour la teneur des fonctifs de la fonction tensive qui, dans le cas de notre texte, est remplie par la valeur /Non-Mort/. Cela nous conduira, entre autres, à la problématique de rapports entre langage et perception. En ce faisant, il nous semble plus efficace, au lieu de pousser l’analyse immanente à son extrême, de rapprocher la structure sémantique du mythe de l’espace de référence rituel qui lui donne un certain degré d’achèvement par rapport à d’autres éléments structuraux. Situé dans le fond de son espace rituel, l’espace textuel se voit, on l’a vu, repensé par l’instance de sélection qui le développe dans une autre modalité sémiotique (système de signes gestuels). En l’occurrence, le parcours narratif ‘Destruction’ est un segment du texte mythique dans lequel a lieu le transfert de l’objet-valeur /Liberté/ entre deux actants qui s’expriment discursivement par deux acteurs distincts - princesse abandonnée et âmes prisonnières. Intégrée dans l’ensemble signifiant d’ordre rituel, la séquence narrative devient l’objet de « traduction » de ce que nous avons appelé le micro-procès et qui s’articule en quatre séquences rituelles. Le segment de la modalité textuelle change de statut pour donner naissance à un hyper-signe qui fait l’objet de traitement de la modalité gestuelle. Dans la perspective holistique, le parcours narratif ‘Destruction’ devient, semble-t-il, une figure qui se combine avec d’autres figures en un espace d’articulation interne pour former une unité structurale de niveau supérieur qu’est le micro-procès. Il n’est pas exclu que ce dernier soit à son tour une figure constitutive de la cérémonie funèbre dans son tout. Le signe pour une modalité est la figure pour l’autre dans le contexte d’un système de signes multimodal