3-2. Première séquence

En tenant compte du changement de dispositifs actoriels, nous diviserons la première unité discursive en deux sub-séquences.

3-2-1. Première sub-séquence

L’acteur-narrateur s’exprime en voix-off et commence par se demander quelle est l’origine d’un autre acteur-sungju (D’où vient sungju ?). Il y a deux figures actorielles, /germe/ et /ostensible/, qui sont en rapport questionneur vs thème de la question. L’esprit à qui est consacrée la séquence rituelle sungjugut se pose comme l’objet de l’acte de prédication fait par la voix hors champ. L’énonciateur fournit ainsi des informations à propos du thème de la question posée par l’énonciataire dont elle est le représentant énoncif. Transposé de l’espace hétérotopique (désigné par le toponyme-kyungsangdo andong) à l’espace utopique (haute montagne), l’acteur-sungju joue le rôle d’agent d’un faire réfléchi (« développement de la germe ») qui donne naissance à un nouvel acteur-grand pin. Le programme d’action dont il est le sujet agissant sera nommé ‘Grandissement’. Il relève de la dimension cognitive du parcours narratif dans la mesure où le contenu de ce P.N a une valeur illocutoire et donc énonciative /réplique/ à l’égard du topic de la séquence concernée.

On note que l’aspect progressif du procès qui s’y implique est très prononcé de telle manière à condenser le temps cyclique de la Nature. La forme de l’acteur-sungju est configurée sur fond de la temporalité hors Histoire d’autant plus qu’il est assimilé à un cannelier planté au beau milieu de la Lune. D’où une figure spatiale /haut/ liée au dispositif temporel /mythique/ de la séquence, l’espace-temps en étant constitutif de la configuration sémique de l’instance actorielle-sungju.

Résumons la première séquence discursive en dressant une liste de figures qui sont mises à jour : /germe/, /ostensible/, /haut/ et /mythique/. Nous nommerons ‘Généalogie’ le parcours figuratif qui les organisent à un niveau isotopique cosmologique. Il conviendra de donner à l’acteur-sungju le rôle thématique /Arbre/ en arrière-plan d’une configuration discursive qu’on appellera /Racine/.