Comment définir sa forme ?

Pour étudier la forme dans laquelle est intégré cet objet polymorphe, (allusions, évocation etc.), nous nous intéressons aux moyens par lesquels le message cherche à produire, produit et donne un effet, ou une perception du nucléaire. Autrement dit, on cherche à souligner les actions des acteurs israéliens et arabes. Les études portant sur la question relative au comment les acteurs s’expriment-ils, présentent des difficultés méthodologiques. Ces études malgré les difficultés, ont un support commun : le langage. Or, étudier la question de l’arme nucléaire israélienne fait surgir des difficultés supplémentaires non négligeables. Par exemple, celles relatives aux signes aidant le chercheur à identifier l’objet. La difficulté principale est le manque de traces historiques, et le fait que les archives soient hermétiquement gardées. La liste des difficultés s’allonge lorsque l’objet s’avère un tabou et entouré de secret d’État côté israélien. Enfin, le nucléaire israélien, comme exemple de prolifération, pose de nombreuses questions sur le rôle des administrations américaines successives depuis les années 60 jusqu’à nos jours. Nous cherchons à étudier les éléments qui concourent à produire la dissuasion : choix des mots, répétitions, composition des phrases, etc. Nous essayons de voir comment cela s’articule. Nous suivons le rituel de la pratique politique et l’usage de l’objet que nous recherchons. Cet objet est souvent caché derrière des paraphrases ou des allusions dans le discours. Comment peut-il être visible ? On note ici comme exemple, les études de certains objets faisant référence à des termes utilisés dont les formes sont peu illustratives. Par exemple, comment prouver en quoi la propagande des alliés durant la Deuxième Guerre mondiale était moins émotionnelle, moins moraliste et plus réaliste, sinon plus vraie, que pendant la première ?