Mordechaï Vanunu

Dès 1966, Israël détient la bombe, mais le nucléaire israélien ne se montre, on le verra, que lors de la guerre de 1973. Comment Tel-Aviv le montre autrement ? Le Mossad mène une opération pour la capture de Mordechaï Vanunu en Italie. Pour beaucoup, le cas Vanunu est l’un des chapitres écrits et orchestrés par le Mossad lui-même afin de montrer par d’autres moyens le secret bien gardé. Vanunu est emprisonné durant 18 ans. Après qu’il ait jeté les billes, et ait été jugé pour espionnage -le 9 novembre 1986, par un tribunal militaire-, il sort de prison le 21 avril 2004, pour rappeler au monde et aux Israéliens eux-même que la bombe israélienne existe bel et bien. En novembre 2004, il est de nouveau, suite à une interview à la BBC, arrêté et assigné à résidence (annexes vidéo).

Troisième partie : les obstacles au succès de la dissuasion

La dissuasion pose des dilemmes aux acteurs, comme celui du prisonnier. Le résultat de la dissuasion israélienne semble être considéré comme une somme nulle au regard d’un jeu entre deux joueurs. Prenons le cas où un acteur qui se trouve face à un éventuel agresseur déterminé à mener une action hostile coûte que coûte. Une dissuasion même crédible dans ce cas n’aura aucune chance de succès. Nous allons voir dans ce chapitre la conception de la notion de dissuasion selon la rationalité de la théorie des jeux. Nous allons voir, dans le jeu d’interaction et dans un contexte de maximiser les gains et minimiser les pertes, comment les acteurs intègrent la notion de dissuasion. Nous allons aborder les actions de conflits et de coopération autour de l’objet nucléaire vu avec la perspective de jeu entre deux acteurs. La dissuasion selon le dilemme du prisonnier impose des contraintes. Dans ce cas, quelle issue et que faut-il faire lorsqu’il n’y a pas de bonnes solutions ? Dans ce chapitre, on aborde la manière dont les acteurs opèrent lorsqu’ils doivent choisir entre des options.