L’échec

L’échec de la dissuasion se manifeste par les guerres. Il y a d’abord les actions d’agression comme signes de son échec, mais il y a aussi les attaques et les guerres dites préventives. Les Arabes ne sont toujours pas dissuadés. Dans cette partie, on essaie de voir si la dissuasion israélienne est un succès. Les conflits restent les régulateurs du rythme d’interactions entre les États et la dissuasion israélienne n’existe que dans la conception de la rationalité. Or, cette rationalité semble être un concept qui ne se définit pas de la même manière entre les différents acteurs de la région. On analyse le rôle de l’ambiguïté comme facteur d’échec de la dissuasion. Au Moyen-Orient, il y a des paradoxes. Contrairement aux attentes de l’État hébreu, le nucléaire ne lui donne pas le mastering de la zone mais plutôt un souci supplémentaire par rapport à la prolifération nucléaire chez certains de ses voisins. L’apparition du Pakistan, de l’Inde, de la Corée du Nord ( 49 ) et les efforts de l’Iran, changent totalement la donne. Rêvée et conçue dans un contexte particulier la dissuasion israélienne reste floue, et sa crédibilité n’est pas servie par la confusion qu’impose une opacité historique.

Notes
49.

La Corée du Nord a fait savoir le 10 février 2005, qu'elle s'était dotée d'armes atomiques de sa propre fabrication pour contrer les efforts américains visant à isoler le régime communiste de Pyongyang.“Nous avions déjà agi de manière déterminée en nous retirant du TNP (Traité de non-prolifération des armes nucléaires) et en fabriquant des armes atomiques d'autodéfense en réaction à la politique de l'administration Bush qui ne cache plus sa volonté d'isoler et d'étouffer la RPDC”, rapporte l'agence de presse officielle KCNA en référence à l'appellation officielle du pays, la République populaire démocratique de Corée. Cette déclaration du ministère des Affaires étrangères accompagne l'annonce de la suspension par la Corée du Nord pour une “période indéfinie”, de sa participation aux négociations multipartites sur son programme nucléaire. La Secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice, a minimisé l'annonce de Pyongyang, déclarant que les États-Unis considèrent depuis le milieu des années 1990 que la Corée du Nord a la capacité de produire des armes nucléaires. (Reuters)