Kennedy propose une solution négociée

Kennedy souhaite trouver une solution négociée entre Israéliens et Arabes (Annexe 116) ³⁹³ . Il voit que Washington peut jouer un rôle pour une solution pacifique entre les deux voisins. Nasser serait prêt et les États-Unis mettraient les moyens nécessaires. Cette solution passe par des assurances de la part de Washington en direction du Caire et notamment en ce qui concerne le dossier Dimona. L’administration Kennedy augmente sa pression sur Ben Gourion et conditionne la vente des missiles sol-air Hawk à l’inspection du réacteur de Dimona. Après avoir obtenu la visite par des experts américains de la centrale le 26 mai 1961. Kennedy souhaite rassurer les Égyptiens en leur promettant de continuer la pression sur Israël jusqu’à l’obtention du droit à l’inspection du réacteur de Dimona. Il souhaite aussi communiquer les résultats à Nasser (Annexe 50) ³⁹⁴ . Le gouvernement israélien est alors en discussion avec Washington pour la vente des missiles Hawk, en réaction à l’acquisition par les Égyptiens d’équipements militaires auprès du bloc communiste, notamment l’Union soviétique (Annexe 114) ³⁹⁵ . Ben Gourion, dans une lettre au Président Kennedy, fait valoir que cette acquisition représente une menace pour l’État hébreu. Dans sa lettre, Ben Gourion répond point par point à celle du Président Kennedy. Il fait allusion à la proposition de Washington de trouver une solution négociée avec les Arabes. Le Premier ministre israélien fait par la suite référence à l’environnement hostile dans lequel se trouve l’État hébreu, et son besoin d’une dissuasion crédible.