4- Le dilemmede l’autodissuasion

La logique de menace sur laquelle se fonde la dissuasion nucléaire est que les actes agressifs seront suivis d’une réponse immédiate et que la riposte consistera en l’usage des armes nucléaires. Si, selon cette logique, cette menace manque de crédibilité, alors la dissuasion est, au moins, incertaine et peut-être même impuissante et inopérante. Les puissances détentrices s’abstiendrons d’utiliser les armes atomiques car elles sont conscientes des capacités destructrices des ces armes. Il y a là, dans cette démarche, une autodissuasion. La dissuasion a donc d’emblée, un handicap majeur, car ce facteur d’autodissuasion est au fondement même de la pensée de l’agir des agresseurs. La dissuasion a d’autres difficultés à surmonter (voir quelques pages plus loin). Si l’on prend en considération le facteur de l'autodissuasion, (le non-usage des armes nucléaires), cela compromet et affaiblit la crédibilité de la menace de riposter. Du point de vue interactionniste et psychologique, la réussite de la dissuasion crédible, dépend de certaines conditions qui doivent être réunies. Or, rares sont les situations réunissant ces conditions.