Structures | Fréquence « type » | % | |
1 | N + N + N | 34 | 26,98% |
2 | A + N + N | 26 | 20,63% |
3 | PS + N + N | 25 | 19,84% |
4 | 17 structures mineures 87 | 41 | 32,54% |
Total | 126 | 100,00% |
Les cent vingt-six surcomposés sont créés par vingt structures différentes. Avec 67,45% du total, trois d’entre elles sont plus fréquentes que les autres : les surcomposés de trois substantifs N + N + N (type Domain Name System, ad-blocking program), d’un pseudo-confixe et de deux substantifs PS + N + N (type Net connection speed, email virus) et d’un adjectif et deux substantifs A+ N + N (type electronic mail account, shared IP address). Les dix-sept autres patrons se partagent les 32,55% restants.
Les structures arrivant en tête ressemblent à celles de la typologie des composés binaires. Cependant, leurs fréquences diffèrent de celles des binaires. En effet, la fréquence du patron N + N est beaucoup plus élevée (50,50 %) que celle du patron N + N + N (26,98 %). La différence est plus faible pour les PS + N (24,12 %) et les PS + N + N (19,84 %). La tendance s’inverse dans le cas des composés et surcomposés construits avec un adjectif : les A + N + N (20,16 %) sont plus fréquents que les A + N (17,88 %). Que peut-on tirer de ces faits ? Les A + N + N sont, en principe, des N + N auxquels on a ajouté une restriction sémantique : newsletter et [electronic [newsletter]], home page et [personal [home page]], IP address et [shared [IP address]], email et [encrypted [email]], etc. Pour dénommer un nouveau concept d’après un concept existant, il est possible d’ajouter une restriction sémantique au terme désignant le concept de départ. Lorsqu’un composé dénomme le concept de départ, pour la compréhension du nouveau concept, peut-être est-il préférable de créer un surcomposé avec un adjectif plutôt qu’avec un troisième substantif (le découpage d’un surcomposé formé de plusieurs noms est complexe).
La prédilection des internautes pour les pseudo-confixés se confirme. Une part importante des surcomposés à trois éléments contient un pseudo-confixe. PS + A + N (type cybersupermarket), PS + N + N (type e-commerce site, email provider), A + PS + N (type static Web page, encrypted email) et N + PS + N (type voice email) représentent plus d’un quart du total (26,98%) et deviennent ainsi les surcomposés les plus nombreux.
Les surcomposés comprenant un élément de liaison, N + to + N + N, N + of + N + N et N + and + N + N (type Denial of Service attack, click-and-mortar business) sont peu présents (4,75 %) tout comme les N + to + N, N + of + N et N + and + N (2,01 %).
Les données concernant d’autres vocabulaires sont peu abondantes. D’après Béciri (1997 : 138), les surcomposés représentent 17% du total des composés en informatique et 11,50% de la langue générale. Elle ne procède pas à une analyse détaillée. En physico-chimie, un tiers des composés comportent plus de deux éléments (Depierre, 2001 : 171). Selon Brocard (1998 : 22), les surcomposés à trois éléments représentent une part assez grande de la terminologie du cinéma. Seulement 0,02% des listes de Jouneau (1997 : 10) est constitué de surcomposés. Tournier (1991b : 171-172) décrit l’ordre des éléments mais ne donne pas de chiffres. Gindre (1998) n’évoque pas le sujet.
Il s’agit de : A+A+N (0,78%), on+N+N (3,10%), off+N+N (1,55%), under+N+N (0,78%), N+A+N (1,55%), N+up+N (4,66%), N+down+N (0,78%), N+under+N (0,78%), PS+A+N (1,55%), A+PS+N (3,88%), Adv+V+N (3,10%), Adv+A+N (0,78%), N+PS+N (0,78%), Adv+on+N (1,55%), N+of+N+N (0,78%), N+to+N+N (3,10%), N+and+N+N (0,78%).