1.1.3. Les surcomposés à quatre, cinq et six éléments

Tableau 13 : Structures compositionnelles des surcomposés anglais à quatre éléments
  Structures Fréquence « type » %
1 A + N + N + N 4 19,05%
2
N + N + A + N 2 9,52%
A + A + N + N 2 9,52%
PS + N + N + N 2 9,52%
3
N + over + N + N 1 4,76%
N + N + N + up 1 4,76%
on + N + N + N 1 4,76%
in + N + N + N 1 4,76%
out + N + N + N 1 4,76%
Adv + on + A + N 1 4,76%
N + A + A + N 1 4,76%
A + N + PS + N 1 4,76%
N + PS + N + N 1 4,76%
PS + N + A + N 1 4,76%
A + N + up + N 1 4,76%
  Total 21 100,00%
Tableau 14 : Structures compositionnelles des surcomposés anglais à cinq et six éléments
  Structures Fréquence « type » %
Surcomposés à cinq éléments
1 N + N + N + A + N 2 33,33%
2
Adv + on + A + N + N 1 16,67%
N + N + N + N + N 1 16,67%
PS + N + N + up + N 1 16,67%
N + N + V + N + N 1 16,67%
  Total 6 100,00%
Surcomposés à six éléments
  A+ PS + N + N + up + N 1 100,00%
  Total 1 100,00%

La première observation est le faible nombre de surcomposés créés à partir des structures des tableaux 13 et 14. Ce nombre peu élevé est-il une particularité de la terminologie d’Internet ? On constate ensuite que sur les quinze procédés du tableau 6 aucun ne se détache. Cela est-il lié au manque d’occurrences ?

Les pourcentages de ces tableaux n’ont pas de signification. Il est impossible de tirer des conclusions acceptables même en se basant sur Tournier qui précise que les termes longs – quatre éléments ou plus – sont rares en langue générale (1991b : 171). Ce fait de la langue générale est peut-être partagé par d’autres domaines. Cependant, il n’est pas étonnant que les termes très longs soient peu représentés dans notre corpus. Les termes les plus longs sont techniques, or le côté technique d’Internet n’est pas le thème majeur des revues (l’actualité). De plus, ils sont généralement rapidement raccourcis (réductions, sigles) pour faciliter la communication.

En ce qui concerne les surcomposés à cinq et six éléments, on dénombre six patrons seulement. Comme pour les surcomposés précédents, les patrons sont très peu fréquents (un terme par type). Un corpus plus étendu ne fournirait sans doute pas beaucoup plus de termes. En revanche, le nombre de structures pourrait augmenter puisqu’il est fonction de la longueur des surcomposés. Plus un surcomposé est long, plus il a de chances de contenir des constituants de nature grammaticale différente.

Plus en détail, les quinze patrons du tableau 13 donnent vingt et un termes surcomposés. Contrairement aux composés et surcomposés à trois éléments, aucune structure n’est plus fréquente que les autres. Dans notre corpus, aucune n’est très fréquente. Les études qui nous ont permis d’effectuer les comparaisons précédentes sont inutiles ici (seule Depierre calcule qu’environ 1% des composés de la physico-chimie ont quatre éléments ou plus (2001 : 175)). Les autres études n’abordent pas les surcomposés de plus de trois éléments et certaines ne mentionnent même pas leur existence (Gindre, Brocard, Béciri, Paillard, Jouneau). Cela tend à confirmer que la faible productivité de ces procédés n’est pas une particularité d’Internet.

Cinq surcomposés à quatre éléments contiennent un pseudo-confixe (23,08 % du total). Le surcomposé à six éléments ainsi qu’un surcomposé à cinq éléments sont pseudo-confixés. La « pseudo-confixation » est un type de composition fréquent. Cela renforce la tendance déjà dégagée – mais comme dit précédemment la prudence s’impose.